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Des efforts qui paient

Li Kaizhi  ·  2021-06-02  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: coopération agricole; Chine; Burkina Faso

Jiang Chuanhua (deuxième à gauche) et l’équipe d’experts chinois lors d’une inspection des machines à Bobo-Dioulasso, dans la province du Houet, le 4 décembre 2020

En février, le deuxième groupe d'experts agricoles chinois envoyé au Burkina Faso a inspecté le réservoir de 40 000 m construit dans le village de Nariou de la province du Boulkiemdé, accompagné du premier groupe. Les experts ont été accueillis à l'entrée du village par des responsables locaux et une centaine d'habitants. « On nous a souhaité la bienvenue au son des djembés, des chants et des danses », se souvient Jiang Chuanhua.

Depuis la reprise officielle des relations diplomatiques entre la Chine et le Burkina Faso le 26 mai 2018, deux équipes chinoises d'experts agricoles ont été missionnées au Burkina Faso pour y mener des travaux. M. Jiang, 59 ans, s'occupe principalement de la promotion des technologies agricoles, notamment pour les cultures vivrières. Avant son arrivée, il avait déjà participé à trois missions en Afrique : de 1996 à 1998 et de 2001 à 2003, il a été envoyé à deux reprises en République démocratique du Congo en tant qu'expert en riziculture ; et de 2008 à 2010, en Sierra Leone pour réaliser une démonstration en tant que chef d'équipe du projet et expert en riziculture. Grâce à son expertise agricole, il s'est vu confier une nouvelle mission au Burkina Faso, marquant le début d'une belle aventure.

Recherches sur le terrain

Afin d'avoir une vue d'ensemble sur le développement agricole au Burkina Faso, M. Jiang a décidé de mener une enquête approfondie. Le groupe a commencé son travail en juillet 2018. « Ce sont les conditions naturelles défavorables et leurs installations obsolètes qui entravent la productivité agricole », indique-t-il à CHINAFRIQUE. Cependant, il a également remarqué les avantages du pays : « Le Burkina Faso dispose de plus de 270 000 km² de ressources terrestres et d'une population de seulement 19 millions d'habitants, avec une superficie élevée par habitant. En outre, le gouvernement attache une grande importance à l'agriculture. » Partant de ces observations, l'expert a décidé de se concentrer sur les rizières. « L'impact le plus profond s'est produit à Dano, dans la province du Ioba, où nous avons mené des recherches dans le cadre du projet rizicole de plaine de la Fondation Dreyer en évaluant soigneusement sources de financement, méthodes d'exploitation, modèles de gestion, etc. », explique-t-il. L'équipe a mené près de 20 activités de recherche dans tout le pays au Burkina Faso, posant ainsi des bases solides pour la démonstration pilote ultérieure et le développement de l'agriculture locale.

Jiang Chuanhua surveille la production de riz dans le village de Nariou, le 25 août 2020

Programmes pilotes

À Bama, dans la province du Houet, l'équipe a réalisé une série d'expériences de démonstration liées aux semences de riz, à la plantation mécanique, au semis fin des plants de riz et à la densité de plantation, s'efforçant d'explorer diverses méthodes pouvant s'adapter à la production locale. Côté production de semences, le groupe a établi une base de démonstration pour les semences de riz et a appliqué des techniques de riziculture avancées. « Nous avons remplacé les semis denses par des semis minces, cultivé des plants robustes semés en couche mince, réduit la densité de semis initiale des rizières de plus de 100 kg par mu à 50 kg », détaille-t-il. En outre, les méthodes et la densité de plantation ont été modifiées. Grâce à la mise en œuvre des mesures techniques, la démonstration de production de semences de riz a été une belle réussite, avec des rendements atteignant 5,8 tonnes par hectare, soit une augmentation de 2,6 tonnes ou 81,25 % par rapport aux 3,2 tonnes en 2018, ce qui a été hautement reconnu par les responsables locaux et les agriculteurs.

En outre, M. Jiang a activement contribué au dédouanement et à la livraison des matériaux d'assistance envoyés par la Chine. Avec le soutien de l'ambassade de Chine au Burkina Faso et du Centre de services pour la coopération internationale relevant du ministère chinois de l'Agriculture et des Affaires rurales, des machines à planter ont pu être acheminées. Sans surprise, le projet pilote a été un grand succès : dans un champ de démonstration des zones de production de riz de Bama, 1 500 m de riz ont été plantés et 0,855 tonne a été récoltée, avec un rendement de 5,7 tonnes par hectare. « La plantation de riz à la machine se distingue par sa grande efficacité et son faible coût, et convient aux opérations agricoles à grande échelle, ce qui peut apporter de réels avantages au développement agricole local », ajoute-t-il.

Formations professionnelles

Afin d'améliorer les compétences des agriculteurs et leur maîtrise des techniques avancées en riziculture, le groupe d'experts a mené de front diverses formations. À Bama, M. Jiang a lui-même organisé quatre sessions de formation technique très appréciées par les agriculteurs locaux, portant sur les connaissances de base en riziculture, la riziculture à haut rendement, le fonctionnement des machines à planter et les problèmes de la filière dans la région.

Les souvenirs de la première session de formation organisée par le groupe d'experts pour les fonctionnaires locaux, les techniciens agricoles et les agriculteurs début 2019 sont encore bien présents dans sa mémoire. Il était l'un des trois intervenants principaux. « J'avais parlé de la riziculture à haut rendement, et les deux autres intervenants s'étaient principalement concentrés sur l'irrigation. La formation devait commencer à 10h, mais la salle de conférence déjà était pleine à 9h30. Le nombre de personnes initialement prévu était de 50, mais 98 personnes sont venues », se remémore-t-il avec émotion. « Je me souviens encore d'un stagiaire nommé Zongo Joseph nous complimentant sur nos techniques de formation, les trouvant faciles à comprendre et affirmant qu'il reproduirait tout à la lettre. »

M. Jiang avait tenu à se rendre dans les zones de production de riz pour discuter avec les agriculteurs afin de bien comprendre les problèmes rencontrés. « Nous avons préparé les polycopiés avec soin, avec des images et des graphiques aussi clairs que possible. En outre, nous avons essayé d'associer théorie et travaux pratiques sur le terrain pour mieux partager nos connaissances », précise-t-il. « Vous n'avez pas seulement partagé des techniques avancées, vos machines et vos équipements agricoles nous aident énormément à améliorer notre infrastructure hydraulique, ce qui jouera un grand rôle dans l'augmentation de la production de riz », a déclaré avec gratitude Gaoussou Sanou, directeur du Centre du riz du ministère de l'Agriculture du Burkina Faso.

Depuis 2018, le groupe a formé plus de 2 000 personnes. Malgré la pandémie de COVID-19, M. Jiang et les autres experts ont continué à mener à bien leur mission. « Depuis le début de notre projet, nous ressentons l'enthousiasme et la sincérité de la population locale. Nous avons également vu l'espoir briller dans leur yeux », confie-t-il.

 

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