Liang Xiaoping et les autorités locales célèbrent la récolte du riz au Burkina Faso en novembre 2018.

Le 18 décembre 2020, une équipe d’experts agricoles chinois s’est rendue au Burkina Faso pour y lancer un nouveau cycle d’assistance technique agricole.

Liang Xiaoping, 55 ans, ingénieur senior, expert en gestion de l’eau et en construction hydroélectrique, est chargé de la supervision du projet. Il a précédemment fait ses armes avec son implication dans le projet de transfert d’eaux sud-nord du Bureau municipal de gestion de l’eau et des lacs de Tianmen au Hubei (centre).

C’est le sixième voyage de M. Liang sur le continent africain. Profondément engagé dans le développement agricole de l’Afrique, il a accepté de prendre la direction d’une équipe d’experts sur place, malgré les difficultés causées par la pandémie. « Je suis ravi de pouvoir mettre mes compétences au service de mes homologues africains », indique-t-il.

Les membres de la deuxième équipe d’experts agricoles chinois au Burkina Faso ont quitté la Chine le 18 décembre 2020.

Un précieux soutien 

L’équipe est composée de cinq experts au total, dont deux experts en gestion de l’eau, un en riziculture et deux en machines agricoles. Dès leur arrivée au Burkina Faso, ils se sont strictement conformés aux règlements locaux de prévention des épidémies.

Le ministère chinois de l’Agriculture et des Affaires rurales, l’ambassade de Chine au Burkina Faso et le Centre de coopération pour la riziculture du Burkina Faso ont apporté leur soutien total à l’équipe et ont pris, en amont et en aval, les dispositions nécessaires pour organiser la période d’isolement du groupe d’experts, leur permettant de s’atteler immédiatement à la tâche au terme de celle-ci. « Nous avons planifié le travail et les budgets annuels, mené des enquêtes approfondies sur le terrain et réalisé divers projets d’assistance de manière harmonieuse », explique M. Liang. « C’est un grand honneur de pouvoir épauler nos homologues africains dans le développement de leur agriculture et de contribuer à la construction d’une communauté sino-africaine de destin commun. »

Les proches et les collègues de M. Liang étaient tous préoccupés par ce voyage, mais ils ont soutenu sa décision. « Rien n’est insurmontable. Ce n’est qu’en accomplissant sérieusement ma mission et en servant notre pays que je pourrai en retour rendre l’amour et l’attention dont me comblent ma famille, mes amis et mes collègues », explique-t-il.

Liang Xiaoping dirigeant une formation technique sur le revêtement des réservoirs en béton en mars 2019.

Des résultats encourageants

L’engagement de M. Liang envers l’Afrique remonte à 2002, avec sa participation à un projet de coopération Sud-Sud au Nigeria. Par la suite, il a effectué en 2009 une mission d’assistance à la gestion de l’eau en Ouganda. En 2012 et 2017, il s’est rendu en Afrique dans le cadre de projets de coopération Sud-Sud au Nigeria pour y améliorer l’irrigation dans les rizières.

Le 26 mai 2018, la Chine et le Burkina Faso ont officiellement renoué leurs relations au niveau diplomatique. À la demande du gouvernement burkinabè, le ministère chinois de l’Agriculture et des Affaires rurales y avait alors envoyé une équipe d’experts agricoles, dont M. Liang faisait déjà partie.

« Le Burkina Faso connaît une pénurie en ressources naturelles. Les systèmes de gestion de l’eau et d’irrigation sont obsolètes et en mauvais état. Le personnel de production agricole manque de connaissances techniques et la production alimentaire est extrêmement faible », détaille M. Liang. « C’est pourquoi nous pensons tous que le pays a un grand potentiel en termes de développement agricole. En prenant les mesures appropriées, nous pourrons apporter d’importantes améliorations dans la production alimentaire et les techniques agricoles avec des répercussions directes sur les revenus de la population locale. »

Malgré le manque de matériel et de connaissances de base, M. Liang et son équipe ont pu réaliser différents types de rapports d’enquête sur l’agriculture locale, notamment sur les cultures, la gestion de l’eau et les machines agricoles. En un mois, l’équipe a pu se faire une idée précise de la situation et lancé immédiatement des projets, comme la construction d’un réservoir, de deux sites de démonstration d’irrigation avec économie d’eau, de 2 km de canaux bétonnés et de quatre hectares de rizières.

À la fin de ces projets de recherche et de construction, l’équipe d’experts a activement mené des formations en matière de techniques d’irrigation, de construction et de gestion de barrages de stockage d’eau dans la région. « Nous avons formé 1 649 personnes, dont des agriculteurs, des techniciens en gestion de l’eau et des fonctionnaires agricoles, afin qu’ils puissent créer une plus grande valeur dans le domaine agricole », raconte M. Liang.

En 2019, lors d’une réception à l’occasion du premier anniversaire de la reprise des relations diplomatiques entre la Chine et le Burkina Faso, M. Liang a été honoré du prix de la contribution spéciale de l’amitié sino-burkinabè, tandis que le groupe d’experts a reçu un prix spécial pour la promotion de la riziculture, des machines agricoles et des techniques d’irrigation par le gouvernement du Burkina Faso.

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