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Gardiens des rizières

par Li Jing  ·  2020-06-29  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: coopération agricole; Burundi; Chine

Le projet de coopération agricole sino-burundaise aide à hausser les rendements de la culture du riz

Yang Huade (cinquième à partir de la gauche) montre des plants de riz à des responsables agricoles locaux. (COURTOISIE)

Rucak Umugufi est un pasteur vivant dans le village de Linga 4 du district de Gihanga, dans la province de Bubanza, au Burundi. Grâce à un projet de coopération sino-burundaise, M. Umugufi a pu ajouter une nouvelle corde à son arc en devenant aujourd’hui un expert en riziculture. Le rendement du riz qu’il a planté pourrait atteindre jusqu’à dix tonnes par hectare, avec un revenu net qui dépasse les 4 000 dollars en une saison.

« Sous la direction technique des experts agricoles chinois, le rendement du riz a considérablement augmenté. Je souhaite transmettre ces technologies à davantage de villageois et permettre à tous de s’enrichir ensemble », a confié un jour M. Umugufi à Yang Huade, le chef de la quatrième mission agricole chinoise au Burundi.

Ce projet de riziculture de deux ans s’est achevé avec succès en mars 2020. Néanmoins, Yang Huade, expert en riziculture, et son collègue Hu Shuangquan, spécialisé en transformation des produits agricoles, demeureront au Burundi pour fournir un soutien technique de suivi au projet, en attendant l’arrivée de la cinquième mission.

« Les cultures de certains projets sont toujours en cours de croissance et nécessitent encore un contrôle technique. Si nous manquons cette occasion, il faudra une année supplémentaire pour résoudre certains problèmes », a expliqué M. Yang à CHINAFRIQUE. « Nous restons au Burundi non pas pour garder le site, mais pour résoudre les problèmes de recherche, de démonstration et de production, afin de garantir les résultats de l’ensemble du projet. »

Âgé de 56 ans, M. Yang possède 37 ans d’expérience en recherche sur la technologie de la riziculture. Il a également participé à un projet de coopération agricole au Mozambique et à une mission au Burundi. Un lien spécial l’unit avec l’Afrique. « J’espère utiliser mon expertise pour aider les Africains à résoudre leurs problèmes alimentaires, tout en me réalisant sur un plan personnel. »

M. Hu, lui, est principalement chargé de mener des recherches et des démonstrations sur la transformation et le stockage des produits agricoles, surtout le riz. Il possède également une vaste expérience dans la coopération agricole sino-africaine. À l’âge de 49 ans, il s’est rendu dans de nombreux pays africains, dont le Nigeria, la Zambie, le Zimbabwe et le Burundi pour mener à bien des échanges techniques agricoles.

Résultats fructueux

Hu Shuangquan, Yang Huade (premier et deuxième à partir de la droite) et des responsables agricoles montrent ensemble un sac de riz hybride de haute qualité. (COURTOISIE)

Composée de neuf membres, la quatrième mission est arrivée au Burundi le 13 mars 2018 pour une durée de deux ans. Leur priorité était d’augmenter la production de riz dans le pays. En effet, le riz est l’un des aliments de base de la population locale, mais en raison de ses faibles rendements, le Burundi doit en importer pour répondre aux besoins de ses habitants.

Après des enquêtes, le groupe a constaté que le Burundi bénéficie d’un ensoleillement important, avec une température moyenne de 17 à 23 degrés Celsius et une grande différence de température entre le jour et la nuit. Le pays dispose aussi d’abondantes ressources en eau. C’est une zone climatique idéale pour cultiver du riz à haut rendement et de bonne qualité. Cependant, par manque de technologie, de variétés de riz de haute qualité et d’installations de conservation de l’eau, il est difficile de libérer le potentiel de développement agricole du pays.

À cet effet, les sept experts agricoles ont introduit 16 nouvelles variétés de riz basées sur l’expérience chinoise dans le domaine. Une zone de démonstration du riz hybride de 600 hectares a été créée, et le riz hybride Chuanxiangyou 506 a été officiellement approuvé comme la variété nationale du Burundi en 2018.

« Grâce à cette démonstration de riz hybride, le rendement moyen du riz dans la plaine a été multiplié par 2,36, et le revenu par 5,4 », a fait savoir M. Yang. La démonstration dans les montagnes a obtenu des résultats semblables, avec des rendements passant de 2 à plus de 7,5 tonnes par hectare. Par ailleurs, les experts ont rédigé 37 réglementations et avis techniques pour résoudre plusieurs problèmes, dont la faible productivité, la mauvaise qualité des plants, la culture irrégulière et les faibles niveaux de fertilisation.

Selon Tong Yu’e, directrice du Centre de services pour la coopération internationale (CSCI), la zone de démonstration couvre plus de 100 villages dans neuf provinces du Burundi. La coopération agricole sino-burundaise contribuera à la réduction de la pauvreté dans les cinq ou six prochaines années, d’après elle.

En reconnaissance des réalisations exceptionnelles des experts en riziculture, le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage du Burundi leur a décerné divers prix. « Vous avez fait des miracles et vous nous avez donné espoir. Nous voulons promouvoir vos techniques à l’échelle nationale », a affirmé le ministre Déo Guide Rurema lors de la cérémonie de remise des prix.

Selon les enquêtes de terrain menées par le groupe, 74 ensembles de machinerie agricole ont été fournis au Burundi, y compris des tracteurs à roues, des machines pour le dépiquage manuel et des batteuses de riz, afin d’améliorer davantage la productivité agricole du pays.

Champ de l’espoir

« La formation des talents est la clé du développement durable de l’agriculture. » Selon M. Yang, 37 formations ont été organisées par la quatrième mission, y compris des enseignements théoriques et des démonstrations sur le terrain, avec plus de 2 400 participants.

« J’ai appris des experts chinois diverses techniques telles que la culture de semis, la conservation de l’eau sur le terrain et la fertilisation scientifique, ce qui a considérablement augmenté le rendement du riz et amélioré les conditions de vie de ma famille », a affirmé Irankunda Ernist, qui a suivi plusieurs formations auprès des experts chinois depuis 2018. Il est maintenant responsable d’un site de démonstration de 90 hectares dans la province de Cibitoke, avec une production de 7,5 tonnes par hectare. « Les techniciens et les agriculteurs locaux visitent souvent le site pour apprendre de nouvelles techniques. De cette manière, nous espérons faire profiter plus de personnes en leur apportant des techniques avancées de riziculture », a expliqué M. Yang.

Malgré les nombreux résultats obtenus, il reste des problèmes difficiles à résoudre à court terme. « Dans la future coopération agricole, nous devrons encore renforcer la formation des talents et bien profiter des bases de démonstration, afin de garantir la continuité du projet et apporter des avantages à la population locale », a affirmé M. Hu.

Avant l’arrivée de la cinquième mission, M. Yang et M. Hu resteront au Burundi pour assurer la mise en œuvre ordonnée de divers projets agricoles, et ils continueront à travailler sur cette terre prometteuse en tant que membres du cinquième groupe.

Pour vos commentaires : lijing@chinafrica.cn

 

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