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Les nouvelles semences de la subsistance

Li Kaizhi  ·  2021-06-25  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: développement agricole; Burundi

Des experts chinois boostent le développement agricole au Burundi.

Courge blanche plantée dans une démonstration de rotation légumes-riz sous la direction de Deng Liangbin, le 10 septembre 2018. (COURTOISIE)

Des experts agricoles envoyés au Burundi y ont mené à bien un essai d’introduction de pommiers d’altitude en mai. Le poids moyen des fruits à l’unité a atteint 152 g, avec un maximum de 230 g.

« C’est une nouvelle encourageante pour le Burundi qui dépend des pommes importées à prix élevé », indique Deng Liangbin, chef adjoint du 5e groupe d’experts agricoles seniors chinois.

M. Deng, 56 ans, s’est consacré à la recherche et à la promotion des technologies en matière d’arbres fruitiers et de maraîchage depuis plus de 30 ans. Fort de solides compétences professionnelles, d’une riche expérience pratique et d’excellentes capacités de communication en anglais, il a été envoyé à l’étranger pour effectuer diverses missions de développement agricole. De 2004 à 2006, il a ainsi participé au projet de coopération Sud-Sud des îles Cook, où il est retourné de 2008 à 2010. De 2018 à 2020, il a rejoint le 4e groupe d’experts agricoles seniors chinois au Burundi.

En mars 2020, il était censé terminer sa mission en Afrique mais il a décidé de rester au Burundi afin de poursuivre son travail dans les vergers et potagers. Il a donc rempilé pour trois années supplémentaires.

Une production locale de pommes

L’essai d’introduction de pommiers en altitude, guidé par Deng Liangbin, est un succès dans la province de Kayanza, au Burundi. (COURTOISIE)

À son arrivée, il ne s’attendait pas à un environnement aussi agréable. « Le Burundi a une grande variété de sous-climats avec d’importantes différences de température diurne et nocturne, ainsi qu’un ensoleillement suffisant, ce qui est propice au bon développement des plantes. »

Ses recherches lui ont progressivement permis de se documenter sur l’état du secteur des fruits et légumes au Burundi, et de découvrir également certains problèmes tels que gestion rudimentaire des cultures, qualité inégale, manque d’infrastructures d’irrigation, etc. « Le gouvernement local a attaché une grande importance à notre essai d’introduction de pommiers », mentionne-t-il.

En août 2018, M. Deng a sélectionné un site et a suivi les exigences du département agricole local pour le traitement de documents tels qu’introduction de plants et demande de quarantaine. C’est finalement la station d’expérimentation des cultures de plateau dans la province de Kayanza à 2 150 m d’altitude qui a été choisie.

Fin 2018, un total de 300 semis de deux variétés a été planté. Tous les processus ont été finement gérés, de la planification des champs à la taille, de la gestion des engrais à la lutte contre les parasites.

« Au lieu de dupliquer les protocoles de culture chinois, nous devions explorer une technologie pratique adaptée à la situation locale. Cependant, nous rencontrons toujours des situations imprévisibles », indique-t-il.

Le 18 février 2019, veille du Nouvel An chinois, M. Deng a reçu un appel de la station d’essai alors qu’il s’apprêtait à célébrer cette fête avec les membres de son équipe : les plants de pommes avaient contracté une maladie.

M. Deng a pu constater que certains plants étaient atteints d’oïdium et que celui-ci continuait à se propager. En outre, comme il s’agissait d’une variété nouvellement introduite, aucun pesticide approprié n’était encore sur le marché. M. Deng s’est démené pour trouver une alternative. Au bout d’une semaine, il a finalement réussi à prendre le dessus, ce qui a permis d’obtenir une récolte deux ans plus tard.

« L’introduction réussie de cette culture permettra de répondre à la demande en termes de consommation de pommes sur le marché local et deviendra probablement un nouveau point de croissance pour l’économie agricole », résume-t-il.

Auparavant, le Burundi importait des pommes d’Afrique du Sud. Une pomme de 150 g se vend environ 4 yuans (0,62 dollar). « L’essai a permis de réaliser ce que nous voulions faire depuis de nombreuses années », indique Eugene Manirambona, directeur du Centre de service technique des fruits et légumes du Burundi, notant que cela a permis de contrer les a priori selon lesquels la culture des pommes ne convenait pas à un climat tropical.

Un climat favorable aux agrumes

Avant de partir pour le Burundi, M. Deng avait rassemblé différents types de semences, dont cinq variétés d’agrumes provenant de Chine et se caractérisant par une excellente productivité.

Grâce à ses recherches, il a découvert que les agrumes, en tant que principal arbre fruitier planté convenant à la culture dans les régions tropicales et subtropicales, ont un grand potentiel de développement et de bonnes perspectives de marché au Burundi.

« Cependant, aucune pépinière d’agrumes n’existait. La qualité des variétés ne pouvait pas être garantie. » Le travail d’amélioration des variétés d’agrumes impliquait donc d’enrichir les catégories de fruits sur le marché local.

En mars 2018, il a effectué la greffe de variétés d’agrumes chinois sur des variétés locales. En octobre 2018, de nouvelles variétés ont été plantées. Grâce à une culture et une gestion minutieuses, les cinq variétés ont montré des avantages de croissance évidents et de forts avantages de résistance.

Début 2021, la nouvelle variété d’agrumes introduite a commencé à obtenir des résultats. « La floraison et la croissance des fruits se déroulent normalement, ce qui montre que ces variétés s’adaptent parfaitement au climat et à l’environnement », confie-t-il.

À l’heure actuelle, les récoltes se font sur des variétés d’agrumes originales de haute qualité du Burundi et des nouvelles variétés introduites ces dernières années. Le projet de construction d’une pépinière nationale d’agrumes selon des normes et des exigences élevées suit son cours.

Le ministère burundais de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage a demandé aux départements concernés de coopérer avec le groupe d’experts pour élargir la culture des agrumes.

Un modèle de culture efficace

La rotation légumes-riz désigne la riziculture et le maraîchage en rotation dans les zones à dominante riz, c’est-à-dire une saison de légumes, deux saisons de riz et une saison de légumes.

L’équipe d’experts a réalisé cet essai de rotation dans un village de la province de Bubanza. Les principales variétés de légumes ont atteint le rendement cible prévu, le revenu des agriculteurs pour la plantation de légumes a doublé et la rotation du riz a permis de réaliser deux saisons consécutives de rendement élevé, soit 2,5 fois le rendement initial.

Cette réussite n’aurait pas été possible sans la coopération mutuelle de toutes les parties. « Ce modèle permet d’améliorer la fertilité des sols et de promouvoir le cycle vertueux des terres arables, tout en obtenant des rendements élevés et stables », analyse M. Deng.

En outre, l’équipe d’experts a organisé plusieurs sessions de formation nationales, notamment sur la rotation des cultures légumes-riz, visant à permettre à davantage d’agriculteurs de mieux comprendre et de promouvoir ce modèle de production.

« Je suis honoré de pouvoir donner la pleine mesure de mes compétences en Afrique, d’aider au développement du secteur agricole du Burundi et de contribuer à l’amitié sino-africaine de longue date », s’exclame-t-il.

Pour vos commentaires : likzh@chinafrica.cn

 

 
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