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Le tournant moyen–oriental de la diplomatie américaine |
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An Gang · 2017-06-05 · Source: Beijing Information | |
Mots-clés: Donald Trump; diplomatie américaine |
Le président américain Donald Trump a choisi l'Arabie saoudite, le plus important allié des Etats–Unis dans la région du Golfe, pour la première étape de sa première visite à l'étranger depuis sa prise de fonction en janvier. Par le passé, d'autres présidents américains faisaient normalement leur première visite à l'étranger dans un pays européen ou américain, plutôt qu'au Moyen–Orient. M. Trump montre une nouvelle fois sa différence.
La Maison Blanche aurait planifié pendant trois mois cette tournée de 8 jours. M. Trump a débuté avec l'Arabie saoudite le 20 mai, puis Israël, la Palestine et enfin le Vatican, dans les capitales des trois principales religions monothéistes – l'islam, le judaïsme et la chrétienté. Il a aussi participé au Sommet de l'OTAN à Bruxelles et au Sommet du G7 en Sicile. Sur le site de la Maison Blanche, il est précisé que le président « veut réaffirmer le leadership global de l'Amérique et continuer à établir des relations clés avec les dirigeants mondiaux et envoyer un message d'unité aux amis et alliés de l'Amérique ».
Priorité au Moyen–Orient
La première tournée à l'étranger d'un président américain est un indicateur important : le gouvernement de M. Trump attache plus d'importance aux affaires proche–orientales dans sa diplomatie.
Avant cette tournée, M. Trump avait rencontré des dirigeants d'Etat, des membres de la famille royale et des hauts fonctionnaires d'Israël, d'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis (EAU), de Palestine et d'Egypte à la Maison Blanche. Il a aussi maintenu des contacts avec certains dirigeants du Proche–Orient et des pays nord–africains. M. Trump affute ainsi sa diplomatie moyen–orientale pour donner le ton de la politique américaine dans la région.
M. Trump veut que les Etats–Unis prennent de la distance avec le chaos au Moyen–Orient en améliorant l'efficacité des ressources stratégiques. Il veut se concentrer sur l'élargissement de la coalition internationale contre les djihadistes et faire avancer les pourparlers de paix entre Israël et la Palestine. M. Obama avait été critiqué pour son idéalisme dans la politique au Moyen–Orient, rompant les liens avec Israël. M. Trump veut renverser cette situation en réorientant les ressources américaines en faveur d'Israël tout en traitant les affaires complexes de la région avec prudence.
M. Trump estime en effet que les Etats–Unis doivent cesser de s'impliquer dans des missions comme les changements de gouvernement et la reconstruction politique à l'étranger, pour se concentrer sur la lutte contre les groupes terroristes comme l'Etat islamique (EI).
Lors de sa visite en Israël et en Cisjordanie, M Trump n'a pas réitéré les propos tenus durant sa campagne sur la question israélo–palestinienne et n'a pas évoqué la réinstallation de l'ambassade des Etats–Unis de Tel-Aviv à Jérusalem. Il a plutôt appelé à plus de consultation avec les alliés du Moyen–Orient pour promouvoir la paix dans la région.
M. Trump a eu des propos durs envers l'Iran. Il a imposé de nouvelles sanctions au pays en raison de l'essai de missiles sans toutefois tenir ses promesses de campagnes à l'égard de la suppression de l'accord sur le nucléaire avec Téhéran, même s'il s'est montré très critique.
Washington a pris des mesures pour accroître la coopération militaire et dans la défense avec l'Arabie saoudite, les EAU et d'autres pays du Golfe. Lors de son séjour à Riyad, il s'est réjoui de la nouvelle relation entre les Etats–Unis et l'Arabie saoudite avec la signature d'un accord important, notamment un contrat dans l'armement de 110 milliards de dollars.
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