Donald Tusk, président du Conseil européen, et Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, ont rencontré jeudi à Bruxelles Donald Trump, président des Etats-Unis, arrivé mercredi après-midi à Bruxelles pour une visite de 30 heures.

Cette réunion devait permettre d'apaiser les relations entre l'Europe et les Etats-Unis. En effet, les relations entre ces alliés historiques se sont détériorées lorsque le président américain s'est notamment réjoui du Brexit et a remis en question la pertinence et l'efficacité de l'Union européenne (UE).

Aucun ordre du jour ne précisait les sujets qui seraient abordés. Une source européenne indiquait cependant que le commerce international et la lutte contre le changement climatique devaient faire l'objet de discussions au cours de ces échanges qui ont duré environ une heure et demie.

Le protectionnisme affiché par Donald Trump crispe les Européens, qui s'inquiètent de sa remise en cause des règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Quant à l'accord de libre-échange négocié depuis 2013 entre Bruxelles et Washington, le TTIP, il reste au point mort.

"Ce sommet, c'est une bonne occasion de montrer à Donald Trump qu'il s'est trompé en se moquant de nous", a indiqué Yvan Mayeur, bourgmestre de Bruxelles. Le "Bruxelles trou à rats" balancé par le président Trump dans la foulée des attentats siffle encore aux oreilles du bourgmestre.

Jeudi vers midi, le président américain devait déjeuner avec le nouveau président français Emmanuel Macron. A partir de 14h30, les chefs d'Etat ou de gouvernement arriveront au nouveau siège de l'OTAN à Evere (Bruxelles), où doit se tenir une cérémonie d'inauguration.

Le sommet de l'OTAN, qui réunira 28 chefs d'Etat et de gouvernement, sera placé sous haute sécurité. M. Trump a affirmé à plusieurs reprises que l'OTAN "coûte trop d'argent" aux Etats-Unis et il a même qualifié l'organisation d'"obsolète". Washington réclame depuis une décennie un meilleur "partage du fardeau" avec l'Europe.