Défis persistants
Malgré le changement de quelques dirigeants, les défis auxquels sont confrontés les membres du G20 demeurent. Les taux de croissance faibles et inégaux demeurent un problème persistant, tout comme les taux élevés de chômage chez les jeunes. La situation s’est améliorée, mais pas assez rapidement, et l’inégalité reste presque la même. Paradoxalement, en moyenne, un million de personnes ont été sorties de la pauvreté par jour au cours de l’année dernière grâce à de nouvelles opportunités et de la création de nouvelles sources de croissance. Mais, le sentiment de frustration et de colère ressenti par les groupes de personnes laissés en retrait s’est intensifié. Et, la menace venant de l’islam radical n’a pas diminué, comme en témoigne la récente explosion de l’attentat à Londres.
En raison des points de vue diversifiés réunis lors du Sommet du G20 de cette année, il est peu probable qu’un résultat soit aisément conclu. Cela caractérise la situation mondiale actuelle, ce qui n’est pas génial, mais pas terrible non plus. On a l’impression que des décisions stratégiques importantes doivent être prises et de nouvelles voix peuvent s’exprimer. Peut-être le rôle transformé des Etats-Unis et son retour à une attitude plus introspective seront considérés comme le développement le plus important des périodes récentes. Et si tel est le cas, les conséquences apparaîtront pleinement dans les années à venir, et non immédiatement après le Sommet du G20.
(L’auteur est directeur de l’Institut Lau China, du King's College, à Londres, et contributeur à Beijing Information)