Conférence de presse du président turc Recep Tayyip Erdoğan le 5 septembre à Hangzhou.

« Cette édition réussie du Sommet du G20 à Hangzhou, a abordé des questions mondiales d'ensemble, c'est une réunion qui a été fructueuse », a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdoğan lors d'une conférence de presse tenue le 5 septembre à Hangzhou. Selon M. Erdoğan, l'un des sujets majeurs du sommet aura été la réforme visant à réaliser la croissance durable, équilibrée et inclusive de l'économie mondiale. Dans ce cadre, les dirigeants ont abordé les mesures à prendre dans l'innovation et le contrôle macroéconomique.

« La Turquie attache une grande importance à l'inclusion. Lors du sommet, nous avons souligné à plusieurs reprises qu'il fallait agir en restant fidèle au concept de développement inclusif, qui s'agisse des pays développés, des pays en développement ou des pays sous–développés. Quand la Turquie a été pays hôte du sommet l'année dernière, nous avons inscrit le principe de l'inclusion à l'ordre du jour ; il en a été de même pour le sommet de cette année. Nous en sommes très heureux », a souligné M. Erdoğan.

Le Sommet de Hangzhou a ratifié le plan d'action de développement durable pour l'horizon 2030, et la Turquie soutient le rôle de guidance du G20 dans ce domaine. « Lors du sommet, nous avons accordé notre attention à un autre sujet : promouvoir la croissance de l'économie mondiale. Il est indubitable que le renforcement du développement du commerce mondial est dans l'intérêt de tous. De ce fait, tous les pays ont intérêt à agir de concert pour trouver des solutions à la stagnation du commerce mondial. L'emploi, la gouvernance financière, les investissements dans les infrastructures, l'énergie et la lutte contre la corruption sont aussi inscrits à notre ordre du jour », a ajouté le chef d'Etat turc.

M. Erdoğan a souhaité que le G20 puisse devenir une plateforme efficace et fructueuse pour relever les différents défis mondiaux. Pour réaliser cet objectif, tous les pays devront tenir leurs promesses et assumer leur part de responsablité. Il est inimaginable que dans le monde d'aujourd'hui, la famine, la pauvreté, le terrorisme et la violence coexistent avec la paix et la prospérité. « Nous sommes sur le même bâteau, chacun d'entre nous porte sa part de responsabilité pour garantir une navigation stable », a-t-il-ajouté.

Le président turc a fait savoir qu'il avait eu un entretien fructueux et d'ensemble avec son homologue chinois Xi Jinping, aboutissant à un large consensus sur la promotion des relations sino–turques dans les domaines économique, politique et culturel, et sur l'établissement du programme d'action en réponse aux divers défis mondiaux comme la lutte contre le terrorisme. « Lors de notre entretien, nous avons indiqué que la Turquie soutenait les efforts chinois visant à revivifier la Route de la Soie. Dans le domaine énergétique, nous concevons aussi de nouveaux projets d'infrastructure importants. Avec le président Xi, j'ai assisté à la signature de quatre accords : trois concernant l'énergie et l'un portant sur l'agriculture ».

Lors de sa visite en Chine, le président turc a participé à des négociations bilatérales avec ses homologues américain, russe, allemand et de l'ONU, ainsi qu'à des pourparlers à quatre avec la France, l'Allemagne et l'Italie. Selon lui, il est utile que le sommet aborde des questions mondiales, bilatérales et régionales.

Enfin, M. Erdogan a souligné que la Route de la Soie avait une longue histoire. Il estime que la Turquie a aujourd'hui franchi un nouveau pas sur cette route. Le projet de Marmara en est un exemple, avec un tunnel ferroviaire sous–marin qui permettra la liaison directe entre Beijing et Londres. De plus, le pont Yavuz Sultan Selim, troisième pont du Bosphore, est incontournable pour le trajet en camion de Beijing à Londres. A l'avenir, ce pont suspendu et haubané sera accessible aux trains à grande vitesse et constituera un point fort dans l'itinéraire Londres–Beijing.