Gregory Louraichi, 37 ans, originaire d'Arcachon, a passé la plus grande partie de sa vie derrière les fourneaux. Comme grand nombre de chefs, sous des dehors affables, c’est un perfectionniste qui règne en maître dans sa cuisine. Une exigence qu’il a développée dès le plus jeune âge. « J'avais 13 ans quand je suis entré à l'École hôtelière d'Arcachon. J'ai commencé à travailler à 17 ans. » 

Ce passionné de cuisine passa six années à perfectionner ses talents dans des restaurants en France lorsque des horizons plus lointains s’ouvrirent enfin à lui. « Mon meilleur ami était en Chine et je l'ai rejoint à Guangzhou, dans le Guangdong, en 2003. J’avais 500 RMB en poche quand je suis arrivé. »  

Gregory Louraichi (Photo : Jacques Fourrier /Beijing Information)  

Il travailla pour La Seine, un grand nom de la cuisine française en Chine à l'époque, qui ouvrait des succursales à Shanghai et à Beijing. Après un passage à Hongkong à La Villa auprès de chefs de réputation internationale, il revint sur la partie continentale pour se marier. Il entama alors une carrière de consultant, et c’est lors d’un événement viticole à Xiamen qu’il se fit remarquer et embaucher par Sofitel pour diriger les activités de restauration de ce grand groupe français à Xiamen et à Dongguan, une autre ville du Guangdong. 

La naissance de ses deux fils au cours de cette période marqua un tournant. « J'avais eu l'idée de créer mon entreprise et j'ai trouvé un excellent emplacement, un café appelé Xiamen Xiamen sur les bords du lac Yuandang. » C'était à l'hiver 2011.  

Comme tout entrepreneur étranger, il se heurta aux difficultés de l’approvisionnement. « C’est problématique d’obtenir tous les ingrédients dont on a besoin quand on n’est pas à Shanghai ou Guangzhou », remarque-t-il. Durant cette période de démarrage, il développa un réseau avec d'autres chefs internationaux pour partager les expériences de chacun.