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A l'écoute de l'inconscient chinois | ||
Jacques Fourrier | ||
Mots-clés: Monique;Lauret;Chine;culture |
« Le Rêve dans le pavillon rouge » un des quatre grands romans classiques chinois, rédigé par Cao Xueqin au XVIIIème siècle, décrit les relations entre Jia Baoyu, le principal protagoniste de ce roman, avec un père autoritaire, une mère protectrice, mais aussi son attirance pour ses cousines ainsi que ses expériences homosexuelles.
Plus tard, en 1936, la célèbre pièce de théâtre de Cao Yu « L'orage » fit scandale à sa sortie car le héros, Zhou Ping, entretient une relation incestueuse avec sa belle-mère et souhaite la mort d'un père autoritaire. L'intrigue prend une dimension tragique quand les relations familiales entre les personnages sont progressivement révélées.
Plus récemment, le romancier chinois Dai Sijie confronte Sigmund Freud à l'inconscient chinois avec son roman « Le complexe de Di », prix Femina en 2003. Il y retrace le parcours d'un jeune psychanalyste chinois, Muo, qui rentre dans sa province natale du Sichuan après plusieurs années en France où il a découvert la psychanalyse. Muo se décrit lui-même comme un « interprète de rêves » qui étudie « les rapports que les filles ou les fils entretiennent avec leurs parents » dans une Chine qu'il ne reconnaît plus.
Monique Lauret constate cette tension. « Ce que je commence à comprendre, c'est que si l'inconscient est universel, il y a des formes de résistance à l'inconscient liées à des particularités culturelles. […] En Chine, avec le concept de piété filiale, quelque chose a du mal à être entendu autour du fantasme de tuer le père. Rien ne vient symboliser la mort du père et je pense que cela a de nombreuses influences dans la société chinoise ».
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