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Soutenir le rôle de l'ONU et lutter contre trois types de virus |
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Ding Zhitao · 2020-10-09 · Source: Beijing Information | |
Mots-clés: ONU; virus; COVID-19 |
En 1945, après deux guerres mondiales, la plupart des pays étaient en ruines et les survivants aspiraient à voir se terminer cette période de souffrances et d’humiliation.
L’ONU a été fondée pour relever ces défis et pendant trois quarts de siècle, le monde dans son ensemble a été libéré du fléau de la guerre. Davantage de pays ont accédé à l’indépendance nationale et à la prospérité économique, et plus d’un milliard de personnes sont sorties de la pauvreté. La vision des fondateurs de l’ONU est devenue une réalité.
Le 21 septembre, alors que les 193 membres de l’ONU commémoraient son 75e anniversaire, les célébrations ont été en demi-teinte. Pas d’allégresse, pas de rassemblement, pas de poignées de mains. Trois virus insidieux se dressaient au milieu des réjouissances.
D’abord, le COVID-19. A la date du 24 septembre, le Sars-Cov-2, le virus à l’origine du COVID-19, avait infecté plus de 30 millions de personnes et en avait tué environ 1 million dans le monde, selon le tableau de bord du COVID-19 de l’Université Johns Hopkins, une carte en ligne qui suit la pandémie au fur et à mesure de son évolution.
Les chiffres continuent d’augmenter à un rythme de plus de 200 000 infections et de milliers de décès par jour. Ce ne sont pas de simples chiffres qui s’ajoutent ou de courbes qu’il faut aplanir. Ce sont des êtres humains en proie au COVID-19 qui se battent pour leur existence, un grand nombre perdant cette bataille. Derrière chaque victime, il y a des familles qui souffrent et qui portent le deuil.
Outre la crise sanitaire et humanitaire se déroule une crise socioéconomique. Des confinements prolongés ont divisé les peuples et les nations. Les enfants ne peuvent pas aller à l’école, leurs parents ne peuvent pas aller travailler et la société dans son ensemble connaît des dysfonctionnements.
Pour les groupes les moins favorisés, comme les femmes, les enfants et ceux qui vivent dans les zones sous-développées, le coup est encore plus dur à encaisser. Beaucoup sont malheureusement mal préparés et risquent de sombrer dans une pauvreté et une violence accrues. La pandémie a aggravé tous les problèmes auxquels l’ONU est confrontée pour atteindre les Objectifs de développement durable d’ici 2030 afin de relever les défis sociaux, économiques et environnementaux mondiaux.
Ensuite, le virus politique. La recherche de coupables, le jeu des reproches et la dissimulation sont des comportements meurtriers. Certains politiciens américains continuent d’appeler le virus le « virus de Wuhan » ou le « virus de Chine », essayant de rejeter la responsabilité pour ne pas avoir répondu de manière efficace à la pandémie. Dans son livre Rage paru en 2020, le journaliste du Washington Post Bob Woodward révèle que le président américain Donald Trump a été enregistré disant qu’il politisait la pandémie.
Ce genre de virus politique tue aussi. Le temps, l’énergie et les ressources investis à chercher les fautes et désigner les coupables auraient pu être mieux utilisés, notamment pour sauver des vies. Beaucoup des 200 000 Américains morts du COVID-19 auraient pu s’en sortir.
Selon des rapports de la sous-commission d’enquête parlementaire américaine sur la crise du coronavirus, certains politiciens américains ont délibérément dissimulé la vérité sur la pandémie. En conséquence, plus de 58 000 décès ont été enregistrés depuis juin et des millions de vies sont mises en danger dans ce pays.
Enfin, les virus de l’unilatéralisme, de l’intimidation, du racisme, du populisme, du nationalisme, pour ne citer qu’eux. Le populisme et le nationalisme n’ont contribué qu’à dégrader la situation, au lieu de vaincre le COVID-19. La rupture des engagements et le retrait des organisations internationales n’aident pas non plus. Il s’agit en fait d’une autre forme de virus, qui causent des dégâts et se propagent. Ils entament profondément les relations et la confiance entre les peuples, les groupes ethniques et les nations. Ils dressent les gens contre les gens, les nations contre les nations, et font régner la loi de la jungle dans le monde.
Le retrait des Etats-Unis de l’Organisation mondiale de la santé, parmi les nombreux autres organismes internationaux, sape non seulement les efforts mondiaux de lutte contre la pandémie, mais oblige également le pays à payer le prix fort sur le plan moral. Une récente enquête du Pew Research Center auprès de 13 pays a révélé que la cote de popularité des Etats-Unis avait encore diminué au cours de ces derniers mois, même parmi leurs alliés, en partie en raison de leur réponse au COVID-19 ou de leur incapacité à y faire face.
Intimider autrui et se mettre toujours devant les autres ne fera jamais la grandeur d’un pays, ni n’aidera à survivre à cette crise existentielle du COVID-19 que traverse l’humanité. Comme le dit le proverbe : « si vous voulez marcher vite, marchez seul ; si vous voulez marcher plus longtemps, marchez ensemble. »
Cette « longue marche » nécessite une approche impliquant l’ensemble de la société, tous les gouvernements et le monde entier, et elle doit être motivée par la compassion et la solidarité. Pour faire face aux virus de toutes formes, les peuples du monde entier se tournent vers l’ONU pour qu’elle joue un rôle de premier plan et mène une action collective pour faire face à la pandémie, en plus des autres défis communs comme le changement climatique, les conflits régionaux et le déséquilibre du développement.
L’OMS travaille en étroite collaboration avec les gouvernements et ses partenaires pour protéger la santé publique et empêcher la propagation de la pandémie. En outre, l’UNICEF, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies, ainsi que d’autres organisations des Nations Unies, ont ajusté leurs missions en fonction de l’évolution de la pandémie et jouent chacune leur rôle en termes d’assistance humanitaire.
La Chine est un soutien indéfectible de l’ONU, et elle est fière de son rôle de bâtisseur de la paix mondiale, de contributeur au développement dans le monde et de défenseur de l’ordre international. Le 23 septembre, la Chine a pris un nouvel engagement, à savoir de fournir des fonds et de l’assistance pour lutter contre cet ennemi commun qu’est le COVID-19.
Le COVID-19, ainsi que les autres formes de virus, mettent en évidence les bienfaits du multilatéralisme pour relever nos défis collectifs. L’union, pas la division ; la coopération, pas la confrontation ; le gagnant-gagnant, pas le jeu à somme nulle : telles sont les tendances de notre époque. C’est sur l’ONU et sur le multilatéralisme que nous comptons pour diriger l’humanité sur la bonne voie et nous sortir ensemble de notre propre « instant 1945 ».