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Une meilleure reprise pour une croissance plus forte

Liu Zhenmin  ·  2020-09-24  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: ONU; développement social; COVID-19

L’importance du développement social a été mise en avant au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. La nécessité d’une reprise économique et la naissance de nombreux pays suite à la décolonisation sont apparues comme des questions fondamentales qui allaient guider les délibérations ultérieures à l’ONU.

Dès les années 1960, avec la première Décennie des Nations Unies pour le développement (1961-1970), et actuellement avec le Programme de développement durable à l’horizon 2030, l’ONU a fait du développement une priorité.

Cet agenda de développement a évolué en lien étroit avec le besoin de coopération internationale. Dès la fin des années 1950, l’ONU a fait valoir que le développement nécessitait une approche durable en termes de mesures et que les décisions politiques devaient contribuer à apporter les changements structurels et institutionnels nécessaires pour faire avancer le développement socioéconomique. La coordination des politiques reste un donc défi central pour les décideurs. Pour cette raison, la coopération internationale est considérée comme le fondement du développement, et le progrès requiert une volonté politique et une cohérence des politiques aux niveaux national et international.

Le lien entre la coopération internationale et le développement reflète ainsi la manière dont l’ONU a abordé les défis du développement au cours de ces 75 dernières années.

La réponse de l’ONU face au COVID-19

Alors que la pandémie de COVID-19 touchait le monde entier, l’ONU a mobilisé une réponse systémique qui a été expliquée dans le rapport « Réponse globale des Nations Unies au COVID-19 ».

L’ONU continue de fournir un soutien pour relever les défis qui se multiplient suite à la pandémie. La réponse a été motivée par les objectifs fondamentaux, à savoir de réduire la vulnérabilité face aux pandémies futures, de renforcer la résilience aux chocs futurs, y compris le changement climatique, de s’attaquer aux inégalités systémiques mises à nu par la pandémie et de ne laisser personne sur le bord de la route.

Pour réaliser ces objectifs, la stratégie de l’ONU repose sur trois piliers.

Le premier pilier implique une réponse sanitaire à grande échelle, coordonnée et complète. Sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’ONU soutient les mesures visant à faire face à la crise sanitaire mondiale, notamment en accélérant les efforts pour la découverte d’un vaccin et en élargissant l’accès à un diagnostic et un traitement abordables.

Le deuxième pilier implique l’adoption de politiques de soutien pour faire face aux effets dévastateurs de la crise sur les conditions socioéconomiques, humanitaires et des droits de l’homme dans de nombreux pays. La réponse humanitaire de l’ONU vis-à-vis des personnes les plus vulnérables dans les pays les plus vulnérables a contribué à sauver de nombreuses vies. En outre, l’ONU a demandé au G20 et aux institutions financières internationales d’alléger et de restructurer la dette de ces pays, en particulier les pays les moins avancés. Elle a également souligné la nécessité de prévenir et de répondre à l’augmentation de la violence à l’égard des femmes et des filles pendant cette période.

Le troisième pilier concerne une meilleure reprise post-COVID-19. Au lieu de revenir à des pratiques non durables, le monde doit redoubler d’efforts pour promouvoir des économies plus égalitaires, inclusives et résilientes, comme le préconise l’Agenda 2030. Pour y parvenir, l’ONU veut répondre aux principaux problèmes de développement durable, notamment la transition vers les énergies renouvelables, les systèmes alimentaires durables, l’égalité des sexes, les filets de sécurité sociale plus solides et une meilleure préparation aux urgences sanitaires.

L’ONU souligne qu’il est important de créer une architecture de coopération internationale capable de résoudre efficacement les problèmes et les défis d’aujourd’hui.

En tirant parti de son expérience et de son expertise, le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies a contribué de manière significative à la réponse de l’ONU au COVID-19 en fournissant une évaluation en temps réel de l’impact socioéconomique de la pandémie et en identifiant les options politiques pour renforcer la résilience, gérer les retombées de la crise et mieux rebondir.

Le rôle des Nations Unies post-COVID-19

Dans le monde post-COVID-19, l’ONU continuera à jouer son rôle central dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) en facilitant le dialogue et la prise de décision, et en aidant les pays à traduire dans les faits le consensus intergouvernemental sur le développement durable.

L’ONU doit également continuer à jouer un rôle déterminant pour faciliter la collecte et le partage des connaissances et des données sur le développement, ce qui est essentiel pour élaborer des mesures à chaque étape, de la réponse à la reprise.

Pour une véritable reprise, la communauté internationale doit néanmoins réexaminer de nombreuses hypothèses relatives au développement et réévaluer celles qui ne sont pas pleinement compatibles avec le développement durable. L’ONU peut travailler avec les pays pour rechercher des approches qui correspondent le mieux au monde post-COVID-19.

Une leçon cruciale tirée de la crise du COVID-19 a par exemple été que l’établissement de systèmes de santé et de protection sociale universels solides ne doit plus considéré comme un objectif lointain, mais plutôt immédiat.

Nous sommes à un tournant et on peut préconiser des mesures qui placent les personnes et la planète au centre. Depuis le déclenchement de la pandémie, l’ONU s’est pleinement mobilisée, agissant de manière concertée et avec urgence. Les mesures politiques prises maintenant détermineront comment le monde pourra effectuer la transition vers un monde juste et durable, capable de gérer efficacement les crises futures.

L’ONU doit également travailler avec la communauté internationale pour repenser la manière dont les pays coopèrent. La pandémie de COVID-19 a souligné l’importance de la coopération multilatérale, car les maladies ne connaissent pas de frontières. Alors que la pandémie continue d’infliger des dommages importants à l’échelle globale, le monde a besoin d’un multilatéralisme plus inclusif et efficace, fondé sur les idéaux et objectifs de la Charte des Nations Unies et d’autres accords intergouvernementaux, et reposant sur la confiance fondée sur le droit international.

Il est essentiel que le système des Nations Unies soit le fer de lance des efforts visant à établir et à maintenir des partenariats par le biais d’un système multilatéral en réseau, dans lequel travaillent ensemble les organisations multilatérales et régionales, la société civile, les entreprises, les universitaires, les scientifiques et les autorités à tous les niveaux. Le système multilatéral doit répondre aux espoirs, mais aussi aux craintes et au sentiment d’insécurité des peuples que nous servons. Ce n’est que de cette manière que l’avenir que nous voulons pourra être garanti.

(L'auteur est secrétaire-général adjoint des Nations Unies pour les affaires économiques et sociales)

 

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