Chu Yin, professeur adjoint du département d’administration publique de l’Institut des relations internationales, chercheur au CCG 

L’élection d’Emmanuel Macron n’est pas une surprise, mais son gouvernement sera bientôt confronté à la crise car il n’est ni de gauche ni de droite. Le défi d’Emmanuel Macron sera en effet de transformer sa victoire en majorité parlementaire sur les débris des partis de gouvernement qui se sont partagés le pouvoir ces dernières décennies, à savoir le Parti socialiste et Les Républicains (ex-UMP).  

C’est une élection par défaut : si les Français ont voté Emmanuel Macron, c’est parce qu’ils n’ont pas voulu voter Marine Le Pen. Avec le libéralisme de M. Macron, la France sera de moins en moins compétitive dans la mondialisation, et elle n’aura pas le même poids que l’Allemagne pour prendre les décisions au sein de l’UE. 

He Weiwen, ancien conseiller commercial au Consulat général de Chine à New York et San Francisco 

L’élection d’Emmanuel Macron montre qu’au moins pour le moment, la tendance de la mondialisation ne peut pas être changée et que la plupart en bénéficient. Bien que sa victoire soit une bonne nouvelle pour l’UE, il faut constater que l’organisation a besoin de solutions de réforme plus inclusives et plus souples. 

Avec la mondialisation dans le cadre de l’initiative C&R, la Chine doit prendre en compte les questions sociales que ce processus suscite et promouvoir une intégration inclusive. En même temps, elle doit reconnaître les problèmes sociaux au sein même du pays. En fait, l’écart entre les riches et les pauvres ne s’est pas réduit sur son territoire, et le gouvernement doit mettre l’accent sur l’équité sociale pour que la mondialisation et l’ouverture de la Chine soient plus durables.