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Redoubler d'efforts pour lutter contre les changements climatiques |
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· 2021-04-14 · Source: Beijing Information | |
Mots-clés: neutralité carbone; Chine; environnement |
La transition verte et sobre en carbone en cours en Chine est sans précédent dans l’histoire de l’humanité et exigera plus que ce qui n’a jamais été fait par les pays développés. Beijing Information répond à certaines questions cruciales sur ce sujet.
Question : Certains avancent que le principe de responsabilités communes mais différenciées est inadapté à la Chine, le pays étant un grand émetteur de gaz à effet de serre et la deuxième économie mondiale. Pourquoi un tel argument est-il injustifié ?
Réponse : Pour parvenir à un consensus international, il est important d’identifier la cause et la nature des changements climatiques. Les émissions de gaz à effet de serre proviennent – historiquement et actuellement – surtout des économies développées. Une fois rejeté, le dioxyde de carbone peut rester dans l’atmosphère jusqu’à 200 ans. En ce sens, les pays développés ont une plus grande responsabilité pour les émissions historiques.
Cela ne fait que quelques décennies que la Chine a entamé son processus d’industrialisation, un laps de temps beaucoup plus court que celui des pays développés. Les émissions de CO2 par habitant en Chine sont également bien inférieures. La Chine ne doit pas assumer la responsabilité principale des changements climatiques et payer pour des problèmes générés par d’autres pays au cours de leur processus d’industrialisation.
Le réchauffement climatique est un processus cumulatif qui date de dizaines, voire de centaines d’années. Ainsi, s’en tenir au principe des responsabilités communes mais différenciées est une condition préalable fondamentale. C’est un principe plus juste, plus pratique, et acceptable pour la grande majorité des pays en développement.
La Chine peut-elle atteindre l’objectif de pic des émissions de CO2 et la neutralité carbone dans les délais prévus ?
La Chine est déjà prête économiquement et technologiquement, et est capable d’atteindre son objectif de pic des émissions de CO2 avant 2030. Fin 2019, l’intensité carbonique de la Chine (les émissions de carbone par unité de PIB) avait été réduite de 48,1 % par rapport à 2005. Les énergies non fossiles représentent 15,3 % de la consommation énergétique actuelle. Au cours du 14e plan quinquennal, la Chine accélérera sa transition vers un développement vert. La consommation énergétiques et les émissions de CO2 par unité de PIB devraient chuter respectivement de 13,5 % et 18 %.
La réalisation de ces objectifs n’est pas seulement une révolution énergétique, technologique et industrielle de grande envergure, mais aussi un processus difficile de limitation des émissions de CO2.
La décarbonisation ralentira-t-elle la croissance économique de la Chine ?
Le maintien du rythme de croissance économique et la neutralité carbone ne sont pas contradictoires. La nouvelle vision du développement de la Chine souligne l’importance des secteurs verts et bas carbone comme l’économie numérique et les énergies nouvelles, qui génèrent également de nouveaux points de croissance économique.
La Chine promeut un développement économique circulaire sans énergies fossiles et un système de production et de consommation reposant sur des énergies propres, bas carbone, efficace et sûr. Seule grande économie à avoir affiché une croissance économique positive en 2020, la Chine endosse clairement la responsabilité de guider l’économie mondiale vers une reprise verte.
Qu’en est-il du marché chinois du carbone ?
Les transactions sur le carbone sont largement reconnues pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. La Chine a lancé un programme pilote dans sept provinces et villes, notamment à Beijing, à Shanghai et dans la province du Guangdong en 2011. Sa première « bourse du carbone » a été établie à Shenzhen en 2013. Fin 2020, huit bourses de ce genre avaient été créées. Le 1er février, des règles provisoires pour la gestion des transactions sur les droits d’émission de CO2 sont entrées en vigueur.
D’ici le 31 décembre, 2 225 centrales électriques chinoises participeront au système national de transactions sur les droits d’émission de carbone, puis des secteurs comme la pétrochimie, les matériaux de construction, la sidérurgie, les métaux non ferreux et l’aviation s’y agrégeront progressivement.
Comment la Chine coopère-elle avec la communauté internationale pour atteindre ses objectifs ?
Pour lutter contre les changements climatiques, la Chine coopère avec la communauté internationale dans la finance verte, les transactions sur le carbone, de la réduction du CO2, les technologies de capture et d’élimination, ainsi que dans les énergies nouvelles et renouvelables. Cela créera de nouvelles opportunités pour une coopération gagnant-gagnant basée sur la confiance mutuelle, une coordination efficace, des résultats partagés et la participation de tous.