2 500 bus électriques zéro émission ont été mis en service fin 2019 à Hangzhou, au Zhejiang (est). (Xinhua)
La Chine s’est engagée à plafonner ses émissions de CO2 d’ici 2030 et à atteindre la neutralité carbone d’ici 2060. La déclaration du Président Xi Jinping lors du débat général de la 75e session de l’Assemblée générale des Nations unies, en septembre 2020, a tracé la voie à suivre pour la transition écologique dans les prochaines années. L’idée s’est concrétisée dans le XIVe Plan quinquennal (2021-25), se fixant un objectif de réduction de la consommation d’énergie par unité de PIB de 13,5 % et celle des émissions de CO2 par unité de PIB de 18 %.
Les transports, contribuant pour 10 % aux émissions de CO2 du pays, estimées à 10 milliards de tonnes par an, constituent désormais une source majeure d’émissions. Les transports urbains arrivent en tête des mauvais élèves. La perspective d’accélération du processus d’urbanisation complique encore la mission zéro carbone dans ce domaine. Durant les Deux Sessions de cette année, les législateurs et conseillers politiques nationaux n’ont pas tardé à échanger leurs points de vue pour être prêts à relever ce défi.
Pour Guo Jifu, membre de la CCPPC et doyen de l’Institut de recherche sur les transports de Beijing, il est souhaitable d’optimiser et d’humaniser l’aménagement urbain en réaménageant le réseau de transports en commun pour mieux desservir les agglomérations, les lieux de travail et les espaces publics. Il propose aussi de réduire la dépendance aux hydrocarbures et au pétrole en faveur des véhicules électriques zéro émission. Des incitations financières et politiques seront nécessaires pour accélérer cette conversion. Par ailleurs, le développement du système de transport intelligent contribuera à améliorer la mobilité urbaine et à réduire les embouteillages, source principale de pollution et d’émissions.
De son côté, Feng Bing, député de l’APN, s’est dit préoccupé depuis longtemps par ce sujet en tant que chauffeur de bus à Datong, au Shanxi (nord). Force est de constater que des progrès tangibles ont été réalisés dans la promotion des transports en commun ces dernières années, mais il appelle à davantage d’efforts pour faciliter leur fonctionnement. À cette fin, il suggère de moderniser les infrastructures informatiques des transports publics pour qu’elles soient plus intelligentes. Cela permettra aux citadins d’aménager leurs déplacements de manière optimale, et de privilégier les éco-transports. De surcroît, M. Feng estime qu’il est indispensable de donner la priorité au développement des bus électriques. Augmenter l’intensité des bornes de recharge pour voitures électriques et optimiser les installations connexes pourront être des pistes envisageables.
