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Le RCEP met en lumière les avantages du libre-échange et de l'intégration régionale |
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· 2020-12-01 · Source: Xinhua | |
Mots-clés: RCEP; libre-échange; économie |
Le partenariat économique régional global (RCEP), historique, donne des signes d'espoir quant à l'élargissement des avantages du libre-échange, tandis que la poursuite de l'intégration régionale crée des opportunités supplémentaires, en particulier pour les économies les moins avancées d'Asie, a déclaré Joachim von Amsberg, le vice-président de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII).
"Nous considérons le RCEP comme une prochaine étape très importante pour élargir le groupe de pays qui facilitent, simplifient et réduisent le coût des échanges entre eux", a confié M. Amsberg à Xinhua samedi en marge de la 17e exposition Chine-ASEAN qui se tient actuellement du 27 au 30 novembre à Nanning, capitale de la région autonome du Guangxi, dans le sud de la Chine.
"Le RCEP a le potentiel de générer des bénéfices encore plus importants pour permettre à davantage de pays d'échanger entre eux des biens et des services, car ce commerce a le potentiel de faire sortir des millions et des millions de personnes supplémentaires de la pauvreté et de les faire accéder à la prospérité", a-t-il souligné, ajoutant que le plus grand pacte commercial du monde envoie "un signe très encourageant à un moment où certains doutent des bénéfices du (libre) commerce, ce qui, selon nous, n'est pas justifié".
Il a également mentionné le rôle de la BAII, pour tirer "les plus grands avantages" des accords commerciaux nouvellement signés tels que le RECP, en mettant l'accent sur la réduction des obstacles à l'accès aux marchés dans toutes les directions entre les pays, en particulier pour les petites et moyennes entreprises (PME).
"J'insiste en particulier sur l'accès aux marchés pour les petites et moyennes entreprises (pour leur) participation aux marchés numériques, au commerce et aux services, qui est tout aussi important que la réduction des droits de douane pour les grandes entreprises qui font le commerce de marchandises ou de biens industriels", a indiqué M. Amsberg.
Le vice-président de la BAII a mis en avant le fort potentiel des accords de libre-échange tels que le RCEP pour ouvrir davantage de possibilités aux PME qui offrent des services au-delà des frontières et participent au commerce de marchandises effectué sur des plateformes numériques.
"Je pense que la prochaine étape de l'intégration régionale est que ces plateformes de commerce électronique pourraient devenir des plateformes régionales où davantage d'échanges pourraient avoir lieu au-delà des frontières et ouvrir ainsi encore plus de possibilités aux petites entreprises pour qu'elles puissent bénéficier des affaires qu'elles peuvent faire dans les pays voisins. Pour cela, je pense que les zones de libre-échange constituent une base très, très importante", a-t-il noté.
Quant à la reprise économique post-pandémique, M. Amsberg a estimé que l'investissement dans les infrastructures était l'un des moyens les plus efficaces de revitaliser l'économie après une crise, car l'investissement dans les infrastructures présente "un triple avantage : revenu à court terme, croissance à long terme et durabilité environnementale".
"Donc, une fois que les économies ont atteint le stade où elles ont vaincu l'urgence sanitaire, je pense que nous (pouvons) démarrer l'économie en investissant dans les infrastructures, en comblant ces grandes lacunes dans les transports, l'énergie et la connectivité des données, et aussi (dans) l'eau et l'assainissement", a-t-il poursuivi.
A cet égard, il a rappelé que l'investissement dans les infrastructures, tout d'abord, fournit des emplois à court terme, car la construction d'infrastructures est "une source de revenus très importante". Ensuite, il représente l'occasion de jeter les bases d'une croissance plus forte de l'économie.
"Enfin, (de nombreux) pays se sont engagés résolument à mettre en œuvre l'accord de Paris, en passant à une économie neutre en carbone, ce qui nécessite d'énormes investissements dans les systèmes énergétiques et de transport", a-t-il expliqué. "Ces investissements, je pense, sont tout à fait en phase avec ceux qui doivent être entrepris en matière d'infrastructures".