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Li Wentao : un artisan-ébéniste qui fait revivre le passé

Sun Xuan  ·  2021-04-15  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: lubanzhen; artisanat; patrimoine culturel immatériel; culture

Dans une cour où se dresse un pavillon hexagonal courent des coqs, des oies et un grand chien-loup, Beijing Information y a rencontré Li Wentao, qui inspectait son stock de bois. Agé de 73 ans, il est originaire de Jingezhai, un village de l’arrondissement de Miyun, au nord-est de Beijing. Son savoir-faire en lubanzhen (oreiller Luban) est inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de Beijing. 

La salle d’exposition de Li Wentao (en haut) et son atelier de fabrication (en bas) (Photo : Yin Kang/Beijing Information)

On dit que le lubanzhen a été créé par Luban, un artisan de la fin de la période des Printemps et Automnes (770-476 av J.-C.). Il s’agit d’un assemblage à tenon et mortaise en bois qui peut servir de tabouret en se dépliant et de repose-tête en se pliant. Au fil du temps, le secret de sa fabrication a presque disparu, et très peu de gens d’aujourd’hui sont capables de restituer cet ancien petit mobilier à double fonction.

Un lubanzhen exposé dans la salle d’exposition de Li Wentao (Photo : Yin Kang)

Sa première rencontre avec le lubanzhen s’est produite à l’âge de 15 ans chez sa grand-mère, éveillant sa curiosité. « J’étais vraiment fasciné par sa structure magique et j’avais envie d’en faire un moi-même », explique-t-il.

Manquant de bois et d’outils, il n’a pu réaliser son souhait qu’à 19 ans, de mémoire, grâce à l’aide d’un ébéniste. « Au bout d’une journée et d’une nuit entière, j’ai réussi à finir un échantillon, bien sûr sans le polir. C’était excitant ! » Dès lors, il n’a cessé de se perfectionner, malgré les difficultés financières, comme le souligne son épouse. « Cela coûtait plus que ça ne rapportait. Les matériaux, les machines, les outils étaient trop chers. » Li Wentao a donc dû trouver de quoi gagner sa vie dans des petits boulots.

En 2005, un couple de citadins a voulu acheter son tout premier échantillon fait des décennies plus tôt. Vu que sa famille était à court d’argent à ce moment-là, il l’a vendu contre son gré. La même année, Beijing a commencé à inventorier son patrimoine culturel immatériel. Miyun a déposé le savoir-faire de Li Wentao et deux années plus tard, la demande a été acceptée. Cet ébéniste a été désigné héritier du savoir-faire dans l’artisanat du lubanzhen au niveau de l’arrondissement en 2009 et de la municipalité en 2018.

S’il a alors bénéficié d’une certaine aisance financière, il a aussi endossé de nouvelles responsabilités pour promouvoir son savoir-faire. C’est avec grand bonheur qu’il effectué la tournée des écoles et des communautés locales pour mieux faire connaître les techniques classiques. Il lui arrive même parfois de participer à des échanges internationaux.

On lui a proposé de vendre ses créations sur Internet, une idée qu’il rejette. « Cela me prendrait beaucoup trop de temps pour gérer une boutique en ligne. Je préfère l’utiliser pour la fabrication. »

Li Wentao présente une chaise de son invention. (Photo : Yin Kang)

Bien que Li Wentao se contente d’une vie humble, il ne se repose pas sur ses lauriers et fait jouer son génie créatif en fabriquant du petit mobilier comme des chaises, des tables basses ou des supports d’ordinateur, toujours en faisant appel aux techniques d’assemblage à tenon et mortaise. « Mon secret, c’est que j’aime ça. Je ne cherche ni les récompenses, ni la gloire. »

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