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Zambie : le mandarin ouvre les portes de l'emploi

Derrick Silimina  ·  2020-11-25  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: mandarin; Zambie; Chine

Le rapprochement entre la Zambie et la Chine offre de nouvelles perspectives aux jeunes qui maîtrisent le mandarin.

Étudiants de l’Institut Confucius de l’UNZA pendant les cours de chinois lors de l’année académique 2020. (Photo : Derrick Silimina)

Poussés par l’augmentation démographique et le manque d’emplois formels sur le continent, un nombre croissant de jeunes africains sont contraints de travailler dans le secteur informel. Mais ces emplois précaires ne leur permettent pas de jeter les bases d’un avenir stable.

En Afrique, le chômage frappe particulièrement la jeune génération : plus de 15 millions de jeunes de 15 à 24 ans, environ 13,5 % de cette tranche d’âge, sont aujourd’hui au chômage - soit plus du double du taux de chômage des plus de 25 ans (6,1 %). Les jeunes femmes sont encore plus durement touchées, avec un taux de chômage de 14,7 % contre 12,3 % pour les hommes, selon le rapport du Forum 2019 de la Fondation Mo Ibrahim.

Le mandarin : langue de l’avenir en Zambie

Un professeur de chinois lors d’un cours à l’Institut Confucius de l’UNZA. (Photo : Derrick Silimina)

Depuis un demi-siècle, l’amitié entre la Zambie et la Chine s’est traduite par des progrès considérables dans plusieurs domaines, de la construction à la santé en passant par l’éducation et l’agriculture. Ces liens étroits ont entraîné une demande croissante de formations en mandarin dans le pays. Et si le géant asiatique y a répondu en promouvant la création d’Instituts Confucius dans le monde en entier, les dirigeants zambiens ont de leur côté fait preuve d’une grande proactivité face à cette demande croissante, qu’ils ont intégrée à leurs politiques éducatives. La Chine étant un partenaire commercial et un investisseur majeur en Afrique, de nombreux pays encouragent leurs citoyens à apprendre ce qu’ils considèrent comme « la langue de l’avenir », et la Zambie ne fait pas exception à la règle.

« Mon objectif est de devenir interprète, une profession très demandée par les entreprises chinoises en Zambie », déclare Armstrong Sezongo, étudiant en deuxième année de chinois à l’Institut Confucius de l’Université de Zambie (UNZA). Emelia Mwale, 36 ans, entrepreneure au Comesa Market de Lusaka, pense pour sa part que l’introduction de cours de mandarin dans le pays permettra aux commerçants de faire des affaires plus efficacement, car la communication avec ses fournisseurs chinois demeure un défi.

« J’ai l’intention d’étudier le mandarin à l’Institut Confucius de l’UNZA. Avec la mondialisation, cette langue est devenue cruciale. Faire du commerce sera plus facile car je pourrai communiquer efficacement avec mes fournisseurs chinois », ajoute-t-elle. Cette popularité croissante du mandarin a incité les décideurs politiques à inclure la langue dans le programme scolaire national.

Le 7 mai 2019, le gouvernement zambien a conclu un accord avec le siège de l’Institut Confucius de Chine pour introduire officiellement le mandarin comme matière d’enseignement au collège et au lycée en Zambie. Le Secrétaire Permanent du Ministère de l’Enseignement supérieur, Mabvuto Sakala, a récemment signé cet accord au nom du gouvernement au siège de l’Institut Confucius à Hanban, en Chine. Dans la foulée, le Ministère de l’Éducation générale a commencé à mettre en place des cours de chinois comme langue étrangère dans dix écoles pilotes à travers le pays. « L’introduction du chinois dans le système éducatif zambien ne va pas seulement renforcer nos relations bilatérales, mais augmentera également nos échanges », a déclaré M. Sakala.

Des opportunités à saisir

Le Conseil d’enseignement de Zambie (TCZ) a pour sa part salué cette décision, expliquant que l’introduction de la langue chinoise était une aubaine pour les étudiants qui aspirent à étudier en Chine. Ebby Mubanga, directeur du TCZ, a ajouté que l’enseignement de la langue chinoise allait valoriser le système éducatif du pays sur le plan mondial. Un grand nombre de Zambiens désirent apprendre le mandarin à la suite de séjours d’étude en Chine, dont ils apprécient l’excellence académique et la langue. Au niveau local, de nombreux étudiants diplômés de l’Institut Confucius et d’autres écoles chinoises obtiennent des emplois d’interprètes dans les principales organisations chinoises actives dans le pays, ainsi qu’à l’ambassade de Chine à Lusaka.

Par exemple, Hongsen Investment Ltd, une société chinoise de la zone industrielle de Makeni à Lusaka qui recycle des bouteilles en plastique pour en faire des produits de consommation (vaisselle, tasses, cintres, balais, seaux, etc.) emploie une jeune Zambienne, Thandiwe Chaaba, depuis plus de quatre ans. Cette dernière travaille comme responsable administrative, et sa maîtrise du chinois lui permet de diriger les opérations locales de l’entreprise et de faire le lien entre ses employeurs, ses clients et la population locale.

« Je suis très reconnaissante envers les responsables qui ont introduit l’enseignement du mandarin dans le pays. J’ai d’abord été embauchée en 2016 pour m’occuper du nettoyage des locaux, et j’ai commencé à apprendre le chinois par curiosité, avec les encouragements de mon patron », ajoute-t-elle. Cependant, consciente de l’avantage concurrentiel qu’offrait une maîtrise de la langue chinoise sur le marché du travail local, elle s’est ensuite inscrite à une formation à l’Institut Confucius en 2018, ce qui lui a valu l’obtention de son poste actuel.

L’apprentissage du chinois comme deuxième ou troisième langue est une tendance mondiale depuis quelques années. En Zambie, l’augmentation rapide des investissements et du commerce chinois a stimulé cette tendance.

À l’Institut Confucius de l’UNZA, les cours de chinois pour l’année académique 2020 vont du niveau 1 au niveau 6, et les étudiants peuvent suivre des cours de 15 h à 17 h (cours en journée) et de 17 h à 19 h (cours du soir). Selon le directeur adjoint de l’Institut Confucius, Zhang Run, plus de 1 000 entreprises chinoises, tant publiques que privées, ont investi en Zambie. La connaissance du mandarin donne donc un coup de pouce à la plupart des apprenants lors de leurs recherches d’emploi.

« Chaque jour, ces entreprises recrutent des employés qui parlent le mandarin. Maîtriser cette langue est un avantage certain pour occuper un travail administratif, notamment dans les ressources humaines, le secrétariat, ou même les relations avec les clients », ajoute-t-il. M. Zhang est persuadé que l’apprentissage d’une langue étrangère ouvre des portes, car comprendre la culture d’une nation permet de franchir la barrière linguistique et de trouver un emploi plus facilement. « L’introduction du mandarin en Zambie est cruciale, car elle contribuera au développement du pays et renforcera les liens entre nos deux pays, tout en aidant à éliminer les malentendus entre nos peuples », conclut M. Zhang.

(Reportage de Zambie)

 

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