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Une amitié de 70 ans

He Wenping  ·  2019-10-31  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: Afrique; Chine

Une bénévole africaine aide à transporter des fournitures à Wenchuan, dans le sud-ouest de la Chine, après que la région ait été frappée par un tremblement de terre catastrophique en mai 2008. (Photo : XINHUA)  

Alors que la République populaire de Chine célèbre son 70 anniversaire le 1 octobre 2019, son amitié avec l'Afrique a également traversé 70 années intéressantes. L'Afrique et la Chine se sont mutuellement soutenues dans les luttes contre l'impérialisme et la colonisation, puis dans les efforts visant à réaliser le développement économique. Ces dernières années, avec la mise en œuvre de l'initiative « la Ceinture et la Route » sur le continent, ce partenariat durable s'est vu injecter une nouvelle vitalité et joue un rôle exemplaire dans la coopération Sud-Sud.

Amies pour la vie 

Bien qu'elles soient éloignées l'une de l'autre, l'Afrique et la Chine entretiennent une amitié traditionnelle. La Chine, de même que la majorité des nations africaines, est un pays en développement et a été soumise au colonialisme au cours de son histoire. Ces similitudes, associées à des besoins politiques et une nécessité de développement commune, expliquent pourquoi l'Afrique et la Chine se sont mutuellement soutenues face à divers défis sur la scène internationale et constituent une base solide pour leur coopération future.

Dans les années 1950 et 1960, malgré des difficultés économiques extrêmes, la Chine s'est toujours positionnée du côté de l'Afrique dans la guerre du canal de Suez, la guerre de libération de l'Algérie et la guerre congolaise impliquant une armée des Nations unies.

De la même manière, les peuples africains ont également pris parti et soutenu le combat de la Chine pour sauvegarder sa souveraineté et son unité nationale. Les pays africains ont notamment joué un rôle important au moment où la Chine a récupéré son siège aux Nations unies, lors de la 26 session de l'Assemblée générale de l'organisation, en octobre 1971. Les nations africaines savaient alors présenter plusieurs propositions visant à rétablir la position de la Chine, qui avaient finalement été adoptées à une majorité de 78 voix, incluant 26 pays africains. Le Président Mao avait alors déclaré : « Ce sont nos frères africains qui nous ont amenés aux Nations unies. »

Au cours des dernières années, les pays africains ont manifesté un soutien constant aux intérêts fondamentaux de la Chine dans des affaires telles que le différend sur la mer de Chine méridionale. De son côté, la Chine a constamment cherché à attirer l'attention du monde sur le développement de l'Afrique, au cours du G20 notamment. Le lien étroit entre l'Afrique et la Chine s'incarne également chaque année dans cette tradition trentenaire qui consiste, pour le ministre chinois des Affaires étrangères, à effectuer sa première visite internationale dans un pays africain.

Comme dans toute relation, il est facile de partager la joie, mais une compréhension et un engagement profond sont nécessaires pour surmonter les difficultés. Le peuple chinois n'oubliera jamais comment des pays africains, en dépit de leurs situations, ont fourni des fonds lorsque la Chine a été frappée par des séismes à Wenchuan, dans la province du Sichuan, et à Yushu, dans la province du Gansu. Parmi eux, la Guinée équatoriale, petit pays d'environ un million d'habitants, a fait don d'un million d'euros, soit un euro pour chacun de ses habitants.

De même, lorsque le virus Ebola frappe en mars 2014 certains pays d'Afrique de l'Ouest -notamment la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone - les équipes médicales chinoises en poste dans les zones touchées ne se sont pas retirées et ont continué d'apporter leur soutien dans la lutte contre la maladie. Au plus fort de l'épidémie, près de 700 experts et professionnels chinois de la santé travaillaient dans les zones touchées.

Une aide inconditionnelle 

Après sa fondation en 1949, la République populaire de Chine a fait tout son possible pour fournir aux pays africains une assistance économique, sans condition politique, pour les aider à développer leurs économies nationales et à consolider leur indépendance politique. Parmi les nombreux projets, le plus important et le plus influent était la ligne de chemin de fer entre la Tanzanie et la Zambie. Après leur indépendance dans la première moitié des années 1960, la Tanzanie et la Zambie, pays sans littoral, ont cherché à construire un chemin de fer pouvant transporter le cuivre zambien vers un port d'exportation. Pour ce faire, les deux pays ont sollicité la Banque mondiale, des organisations des Nations unies, l'Union soviétique pour ne citer qu'elles, mais leur demande a été refusée. Personne ne croyait dans un retour sur investissement. Les Chinois, eux, ont accepté et les travaux ont débuté en octobre 1970. Le projet a duré cinq ans et huit mois et a coûté 455 millions de dollars. Plus de 100 Chinois ont trouvé la mort pendant la construction. Mais cela a marqué un tournant dans l'amitié sino-africaine.

Un autre exemple remarquable de la force de ce lien est le centre de conférence de l'Union africaine (UA), situé au siège de l'UA à Addis-Abeba, en Éthiopie. Il s'agit du second projet d'envergure de la Chine en Afrique, après la ligne Tanzanie-Zambie et répond à une initiative du Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération

sino-africaine en 2006. Achevé en décembre 2011, le centre a amélioré les conditions de travail de l'UA.

Partenariat mutuellement bénéfique 

La conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-africaine, convoquée tous les trois ans, se tient alternativement en Chine et en Afrique pour assurer l'égalité et un engagement commun. Le fait que la Chine n'attache aucune condition politique à son aide à l'Afrique est un acte de respect. En termes de coopération

gagnant-gagnant, soulignons le fait que le marché chinois s'ouvre à de plus en plus de produits de base africains. De plus, la Chine aide à construire des infrastructures - routes, ponts et parcs industriels - pour accélérer l'industrialisation du continent.

Sur le plan du développement économique, l'Afrique et la Chine sont complémentaires. Le continent africain est riche en ressources humaines et naturelles, et dispose d'un vaste marché composé de 54 pays et une population de plus d'un milliard de personnes. Mais le continent a besoin de fonds, de technologie et d'expérience pour se développer. Après plus de 40 ans de réforme et d'ouverture, la Chine a accumulé tous ces éléments. Des éléments qui sont applicables, et qui peuvent être utilisés en Afrique. Bien que les pays africains espèrent trouver la clé de leur propre développement, la Chine a la capacité et la volonté d'aider et de collaborer avec le continent afin de promouvoir un partenariat Sud-Sud fondé sur le respect mutuel et la coopération gagnant-gagnant.

Si l'on se projette plus en avant, la construction d'une communauté sino-africaine de destin partagé exige des efforts supplémentaires. Au niveau politique, la Chine et l'Afrique doivent parvenir à un consensus plus large et renforcer les échanges d'expériences en matière de gouvernance.

Il est nécessaire de mieux comprendre les trajectoires et les modèles de développement politique de chacun et d'apprendre les uns des autres. Sur le plan économique, il est nécessaire de renforcer encore la coopération économique dans le cadre de l'initiative « la Ceinture et la Route ». Pour cela, l'accent doit être mis sur le transfert de technologie, la formation et la création d'emplois en Afrique. La coopération financière doit être axée sur un soutien accru aux PME africaines et sur l'utilisation d'instruments financiers innovants pour résoudre le problème de l'endettement. Concernant la construction d'infrastructures, il convient de mettre l'accent sur la durabilité des projets. Une communauté sino-africaine solide n'est possible que si les exigences nécessaires à la réalisation du rêve africain, à savoir la réduction de la pauvreté et le développement, sont prises en compte.

L'auteure est maître de recherches à l'Institut Charhar et chercheuse à l'Institut des études ouest-asiatiques et africaines de l'Académie des sciences sociales de Chine.

* Pour vos commentaires : liuwei@chinafrica.cn

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