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Beijing et Ottawa discutent après l'arrestation de deux ressortissants canadiens |
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· 2018-12-19 · Source: Le Quotidien du Peuple en ligne | |
Mots-clés: Beijing; Ottawa |
Beijing et Ottawa entretiennent des communications diplomatiques régulières concernant la récente arrestation de deux ressortissants canadiens en Chine, et Beijing a pris des dispositions pour que les autorités canadiennes puissent les rencontrer, a annoncé le 17 décembre la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hua Chunying.
Selon Mme Hua, qui s'est exprimée lors d'un point de presse quotidien, la Chine fournit toute l'assistance nécessaire pour permettre au Canada d'assurer des services consulaires normaux, et les droits et intérêts légitimes des deux citoyens canadiens sont garantis.
Michael Spavor, homme d'affaires, et Michael Kovrig, ancien diplomate, sont soupçonnés de se livrer à des activités mettant en danger la sécurité nationale de la Chine. Ils font actuellement l'objet d'une enquête et ont été placés en détention conformément à la loi, a-t-elle précisé.
D'après le ministère des Affaires étrangères du Canada cité par Reuters, John McCallum, ambassadeur du Canada en Chine, a rencontré M. Kovrig le 14 décembre et M. Spavor le 16 décembre.
De son côté, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a déclaré le 14 décembre lors d'une réunion avec la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, à Washington, que la détention des deux ressortissants canadiens était illégale et inacceptable, et qu'ils devraient être libérés.
Mme Freeland a pour sa part déclaré que la récente arrestation d'une cadre supérieure chinoise était conforme aux règles de droit et respectait les engagements pris par le Canada en vertu des traités internationaux. Le Canada a arrêté la directrice financière de Huawei Meng Wanzhou le 1er décembre à Vancouver, à la demande des États-Unis.
« Après tant de choses qui se sont passées, il est étonnant que les États-Unis et le Canada proclament toujours qu'ils se conforment à la loi », a répondu Mme Hua, ajoutant qu'il s'agissait d'une version moderne des « nouveaux vêtements de l'empereur », et soulignant que ce genre de remarques ignore les faits et ne respecte pas les règles de droit et ne pourront que faire l'objet de moqueries.
De nombreux Canadiens ont écrit à l'ambassade de Chine au Canada ou aux médias canadiens pour critiquer les mesures déraisonnables et illégales prises par le gouvernement canadien, a-t-elle ajouté, notant aussi que de nombreux Américains, notamment Jeffrey Sachs, économiste à l'Université Columbia, avaient aussi commenté l'affaire.
La Chine demande instamment au Canada de corriger son erreur et de libérer Mme Meng, et demande aux États-Unis d'annuler leur demande d'arrestation à son encontre, a-t-elle conclu.
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