Règlements des douanes de Canton (Wei Yao) 

Ouverture au public 

Ces matériaux classiques ont été répertoriés en tant que reliques culturelles par l’Administration nationale du patrimoine culturel en 2016, ce qui signifie que Mme Li ne peut emporter aucun des objets tangibles à des fins de collection ou d'exposition. Elle comprend parfaitement cette limitation. « Certains livres sont si vulnérables, qu'étant donné leur état, ils ne peuvent pas être ouverts au public », a ajouté Mme Li. Cependant, le contenu intangible a été exploité. La bibliothèque universitaire a créé un département sur la protection des livres anciens. Un catalogue numérique a été établi sur tous les livres. De plus, une plateforme de partage pour les bibliothèques d'économie a été mise en place et mise à jour régulièrement.  

Bien que ce ne soit que le début du plan ambitieux de Mme Li pour accroître l’accessiblité des documents anciens, le prochain projet aura une visée plus précise en termes d'utilisation du contenu.   

« Nous allons dépouiller les documents historiques pour des études sur des sujets spécifiques. Notre objectif final est de construire une base de données là-dessus », a déclaré Mme Li.   

M. Qiu apprécie aussi ce type de participation sociale dans la protection et l’exploitation des matériaux anciens. « Ces collections sont une incarnation de leur inclusivité dès leurs débuts », a-t-il dit.  Selon lui, avec le développement rapide de l’économie chinoise, il est nécessaire de réfléchir sur le passé pour connaître la provenance des exploits et les origines de la culture chinoise.    

Cependant, il a également précisé : « Je préfère les laisser de côté que de les soumettre à une sur-exploitation si nous ne pouvons pas trouver une solution qui donne priorité à la protection. »    

Un bon moyen de mettre à profit ces livres serait de les photocopier. Mais M. Qiu a insisté sur le rôle des techniques spéciales pour accomplir ce travail, ce qui doit être garanti par un budget suffisant.  

« Des millions de yuans sont nécessaire au moins, car la numérisation risque de détruire les originaux. De meilleures compétences et plus de prudence sont donc indispensables », a-t-il indiqué.   

Au cours de la dernière décennie, la Chine a pris conscience de la nécessité et de l’urgence de protéger l’essence de la culture chinoise. En 2007, le Conseil des affaires d’Etat a lancé une campagne pour la protection des livres anciens. Son but principal est d’effectuer une enquête nationale par recensement, et de construire un système de travail et une équipe pour le travail de protection. Le Centre national pour la préservation et la conservation des livres anciens (CNPCLA) a été établi la même année. La mission principale du centre est d’en faire l’inventaire à l’échelle nationale, de former des talents et de promouvoir la recherche.