Un éthos tourné vers le partenariat
L’OCS s’est adaptée aux changements profonds du paysage international et a été le fer de lance du développement rapide de la coopération multilatérale avec une approche innovante. L’Esprit de Shanghai, un code de conduite caractérisé par la confiance réciproque, les bénéfices mutuels, l’égalité, la consultation, le respect de la diversité culturelle et la poursuite du développement commun, ainsi que les nouveaux concepts de sécurité et de coopération préconisés par la Chine sont devenus les principes fondamentaux de l’organisation. Ces idées constituent un changement radical par rapport à la pensée de la guerre froide et aux politiques de pouvoir, car elles appellent à établir des partenariats plutôt que des alliances militaires tout en s’opposant aux jeux géopolitiques à somme nulle. Elles ont permis de préserver les intérêts des économies émergentes et des pays en développement, représentant une nouvelle direction pour la coopération régionale.
Dans l’OCS, le développement économique varie énormément d’un membre à l’autre. Les systèmes sociaux, les traditions culturelles, les environnements géographiques et les capacités de défense nationale sont également très différents d’un pays à l’autre. La coopération régionale exige la reconnaissance de ces disparités avant que les membres puissent parvenir à un consensus, agir en conséquence pour définir des objectifs et des trajectoires raisonnables et développer tout le potentiel pour une coopération future.
Malgré les innombrables défis, l’OCS continue de faire de grands progrès. Cela se reflète dans le fait qu’un nombre croissant de pays et d’organisations internationales ont exprimé leur intention de travailler en étroite collaboration avec l’organisation. En 2004, la Mongolie est devenue le premier observateur de l’OCS et, au cours des années suivantes, six nouveaux observateurs et six partenaires de dialogue ont été admis, élargissant ainsi l’espace géographique de l’institution pour la coopération. L’OCS est également devenue un observateur à l’Assemblée générale des Nations unies, car sa voix constructive sur les affaires internationales est davantage entendue.
La volonté politique des dirigeants de l’OCS est un facteur primordial dans la croissance de l’institution. Les relations bilatérales de nature stratégique, en particulier une communication efficace entre les chefs d’Etat, favorisent la prise de décision au plus haut niveau en faveur de la coopération multilatérale. Une base juridique solide a également joué son rôle. L’OCS a signé un certain nombre d’accords importants, notamment la Charte de l’OCS, le Traité de bon voisinage, d’amitié et de coopération à long terme et la Convention de Shanghai sur la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme et le séparatisme, qui ont jeté les principes de base pour la coopération.
Dernier point, mais non le moindre, le rôle de premier plan des principaux pays est bien reconnu. En effet, l’extension du partenariat stratégique global de coordination sino-russe sur une dimension régionale permet à l’OCS de s’engager dans une vaste collaboration multilatérale. Les contributions de la Chine sont considérables, y compris la fourniture de prêts concessionnels de plus de 22 milliards de dollars à d’autres Etats membres, ainsi que le financement de séances de formation et de programmes d’échange.
