Le robot Xiaoman (Photo : Zheng Liang)

La province de l’Anhui a toujours été à la pointe de l’entreprenariat et de l’innovation. Depuis la plus haute antiquité, cette province enclavée de l’est de la Chine a été le berceau d’innombrables hommes d’Etat, de hauts fonctionnaires impériaux, d’inventeurs et de penseurs. En 1978, des fermiers de Xiaogang, un village pauvre, ont débuté la révolution rurale en Chine en introduisant les forfaits de production avec les familles, sonnant le tocsin de la collectivisation maoïste et ouvrant la voie à la réforme et à l’ouverture en Chine.

En avril 2016, quand le président chinois Xi Jinping a effectué une tournée d’inspection dans la province, il s’est rendu à l’Institut des technologies de pointe de l’Université des sciences et technologies de Chine (USTC), à Hefei, le chef–lieu. Il a pu prendre connaissance des technologies innovantes et avancées dans les domaines de l’informatique, des télécoms, des soins de santé, et de l’intelligence artificielle, de la robotique à la synthèse et la reconnaissance vocale.

Depuis, Hefei a fait les grands titres de la presse internationale quand la Chine a lancé le QUESS, le premier satellite de communication quantique, en août 2016. Un tel exploit, qui permettra d’établir des communications ultrasécurisées, est le fruit des recherches d’une équipe de scientifiques dirigée par Pan Jianwei, de l’USTC.

« La province de l’Anhui doit donner à Hefei tous les moyens d’être une ville des sciences et de l’éducation », a fait savoir Xi Jinping lors de sa tournée d’inspection. Alors qu’il visitait la salle d’exposition de l’USTC le 26 avril, il a insisté en disant qu’il fallait se concentrer sur l’innovation en Chine à une époque où la nouvelle révolution technologique et industrielle gagnait rapidement le monde. « Le pays entre dans la nouvelle normalité, et nous devons nous servir de nouveaux moteurs pour promouvoir de nouvelles modalités de développement. Nous devons nous appuyer sur l’innovation et accroître notre potentiel afin de remettre à niveau nos secteurs industriels », a–t–il souligné. Il a enjoint les chercheurs et les scientifiques à réaliser des avancées plus poussées. « La Chine ne peut pas dépendre complètement de l’innovation technologique de l’étranger, cela ne peut être durable. »