(3) Fin de la crise en Côte d'Ivoire
Un membre de la Commission électorale indépendante présente un bulletin de vote dans un bureau de vote le 11 décembre à Abidjan, capitale ivoirienne. Ces élections se sont tenues dans un climat de très haute tension et malgré une préparation inadéquate, plusieurs mois après la fin des violences qui s'étaient emparées de ce pays d'Afrique de l'ouest à la suite des élections présidentielles de novembre 2010.
La crise ivoirienne de 2010-2011 a débuté après le second tour de l'élection présidentiellle ivoirienne de fin novembre 2010, le premier scrutin depuis 10 ans, dont le résultat a amené à un différend électoral, à la suite de fraudes présumées. Les deux candidats, Laurent Gbagbo, président sortant et reconnu par le Conseil constitutionnel, et Alassane Ouatta, reconnu par la Commission électorale indépendante et la communauté internationale, ont revendiqué chacun la victoire. Laurent Gbagbo, a refusé de reconnaître la victoire de son opposant et de transmettre le pouvoir. Le pays était plongé dans un conflit post-électoral qui s'est soldé par 3 000 morts et un million de déplacés.
Laurent Gbagbo a été finalement arrêté le 11 avril par les forces d'Alassane Ouattara. Le dernier bastion pro-Gbagbo est tombé le 4 mai; le même jour, Alassane Ouattara a été proclamé chef de l'Etat par le Conseil constitutionnel. Il a prêté serment le 6 mai, mettant ainsi un terme à cinq mois de crise.
Le 5 décembre, Laurent Gbagbo a comparu devant la Cour pénale internationale (CPI) pour une audience préliminaire à La Haye. Il est accusé de quatre chefs de crimes contre l'humanité, notamment de meurtres, de viols et d'autres agressions sexuelles, de persécution et d'autres actes inhumains, commis pendant les violences post-électorales en Côte d'Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.
Source : Xinhua
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