Zhang Zhiping
Acheter sa voiture moins cher, jouir de toujours plus de produits internationaux, voyager dans davantage de pays, et voir du « Made in China » partout dans le monde – voilà des changements concrets qu'a permis l'entrée de la Chine dans l'OMC en 2001.
Cette année marque le 10ème anniversaire de l'entrée de la Chine dans l'Organisation mondiale du commerce. Au cours de cette décennie, d'énormes changements se sont produits en Chine, dans ses relations commerciales avec d'autres pays ainsi que dans son rôle sur la scène mondiale. Ainsi que le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, l'a souligné, l'entrée de la Chine dans l'OMC a produit un résultat gagnant-gagnant.
Durant cette période, la Chine a rempli sa promesse de réduire progressivement les tarifs douaniers sur les importations, et a révisé les lois et règlements nationaux afin de les rendre conformes aux règles de l'OMC. La Chine a importé des marchandises pour 750 milliards de dollars par an en moyenne, ce qui équivaut à la création de plus de 14 millions d'emplois pour les partenaires commerciaux. Pendant ce temps, les entreprises étrangères en Chine ont réalisé pour 261,7 milliards de dollars de profits, en hausse de 30% par année en moyenne.
Après avoir rejoint l'OMC, la Chine a affiché sa croissance la plus rapide depuis la fondation de la République populaire de Chine, se transformant en un géant économique. Le PIB est passé de 11 à 40 milliards de yuans entre 2001 et 2010, se classant au deuxième rang mondial. Le commerce de fret est passé de 509,8 milliards à 3 billions de dollars au cours de la même période, ce qui en fait le plus grand exportateur et le second importateur mondial.
La Chine peine à obtenir son statut d'économie de marché depuis sa demande d'adhésion à l'OMC. Après son entrée dans l'Organisation mondiale du commerce, la multiplication des différends commerciaux a assombri l'avenir économique chinois. La Chine détient le triste record du plus grand nombre d'enquêtes antidumping pour 16 années consécutives (1995-2010), et la plupart des enquêtes anti-subvention pour cinq années consécutives (2006-2010).
La Chine fait tout son possible afin d'acquérir le statut complet d'économie de marché. D'abord, elle a approfondi ses réformes, notamment sur la question des monopoles. Elle a encouragé et soutenu la croissance du secteur privé, et a progressivement séparé les activités d'opérations des tâches administratives dans des secteurs comme le pétrole, l'aviation, les chemins de fer et les télécommunications. Le prix de plus de 98% des produits sont fixés par le marché. La Chine a également réformé son secteur financier et le système des taux d'intérêt et des taux de change.
Deuxièmement, la Chine a encore amélioré la structure de son ouverture. Elle a abaissé les tarifs et réduit les barrières non-tarifaires conformément à ses engagements pris à l'OMC. Elle a complètement ouvert son secteur automobile, non seulement la fabrication mais aussi le secteur des services. Par ailleurs, les marchés chinois de la distribution et de l'informatique se sont considérablement développés. Troisièmement, la Chine a abaissé le seuil d'accès au marché, réduit les obstacles et rationnaliser le marché, autant d'efforts visant à bâtir un marché intérieur unifié.
Jusqu'à présent, de nombreux pays ont reconnu à la Chine le statut d'économie de marché. Mais les Etats-Unis, l'UE et le Japon persistent à le lui refuser. Conformément aux règlements de l'OMC, la Chine acquerra ce statut automatiquement en 2016, après quinze années d'adhésion à l'OMC. Il est pragmatique de lui octroyer avant ce délai, afin de promouvoir la coopération et le partenariat entre la Chine et d'autres pays pour le bénéfice mutuel et le développement commun. Il s'agit là d'un choix gagnant-gagnant.
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