Les ministres des Affaires étrangères des 68 pays de la coalition internationale contre l'EI se réunissent à Washington, aux États-Unis, le 22 mars 2017.

Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a appelé mercredi les Etats membres de la coalition menée par les Etats-Unis contre l'Etat islamique (EI) à intensifier leurs efforts.

Rappelant que la défaite de l'EI était "l'objectif numéro un" des Etats-Unis au Moyen-Orient, M. Tillerson a appelé les ministres des Affaires étrangères des 68 pays de la coalition, qui étaient réunis à Washington pour discuter de la campagne de lutte contre l'EI, à tenir leurs promesses financières en aidant à reconstruire les zones reprises à l'EI en Syrie et en Irak.

"Quand tout est prioritaire, plus rien n'est prioritaire. Nous devons continuer à diriger tous nos efforts vers le problème le plus urgent", a affirmé M. Tillerson.

Dans le même temps, il a également déclaré à ses homologues de la coalition que la Maison Blanche, selon les instructions du président américain Donald Trump, envisageait "une manière de procéder plus précise en Syrie".

Il a entre autres fait allusion à la création de "zones de stabilité provisoires" en Syrie, destinées à permettre aux réfugiés de rentrer chez eux. Il n'a cependant donné aucun détail sur ce plan d'action.

En dépit d'une pression internationale croissante, le prédécesseur de M. Trump, Barack Obama, avait toujours fermement refusé la création de "zones de sûreté" en Syrie, afin d'éviter un renforcement de l'implication militaire américaine dans la région.

Au cours d'une conférence de presse au Pentagone, le colonel Joe Scrocca, porte-parole de l'armée américaine, a déclaré mercredi aux journalistes que l'armée américaine n'avait pour le moment reçu aucune directive concernant "la création d'un quelconque type de zone".