Selon un communiqué publié par le Kremlin, le Président américain élu Donald Trump et le Président russe Vladimir Poutine ont convenu lundi, lors d'une conversation téléphonique, que les relations entre leurs deux pays étaient « insatisfaisantes » et ont promis de travailler ensemble pour les améliorer. Moscou a déclaré que les deux hommes ont discuté d'efforts combinés dans la lutte contre le terrorisme, parlé d'un règlement pour la crise en Syrie et ont convenu que leurs aides commenceraient à travailler sur une réunion entre eux en face à face.
Le bureau de Donald Trump a déclaré plus tard que Vladimir Poutine l'avait appelé pour « offrir ses félicitations » et qu'ils avaient discuté des menaces et défis communs, des « questions économiques stratégiques » et des relations à long terme entre les deux nations. Le président élu a parlé avec admiration de Poutine pendant sa campagne, le félicitant en disant que c'était un chef plus fort que le président Obama et en soulignant que les deux pays devraient se réunir pour combattre les terroristes, en particulier l'État islamique en Syrie. Ces opinions mettent cependant Donald Trump en porte-à-faux avec de nombreux faucons du Parti républicain, qui s'étaient félicités de sa promesse d'augmenter les dépenses militaires, mais sont uniformément méfiants à l'égard de Moscou et ont dénoncé les actions russes en Europe de l'Est, en Ukraine et en Syrie.
L'offre de coopération pourrait également plonger Donald Trump dans une profonde controverse avec le Pentagone, où les dirigeants militaires et civils sont fermement opposés à la collaboration avec la Russie, en particulier au sujet de la Syrie. Durant toute la campagne électorale, Donald Trump, élu 45e Président des États-Unis, a également été accusé par la candidate démocrate Hillary Clinton d'être la « marionnette » de Vladimir Poutine. La Russie a également été soupçonnée par Washington d'avoir cherché à peser sur la campagne en faveur de Donald Trump en orchestrant une fuite de 20 000 messages de cadres du parti démocrate.
Depuis sa victoire la semaine dernière, Donald Trump a reçu des appels de félicitations d'un certain nombre de dirigeants étrangers, dont certains l'avaient pourtant fortement critiqué pendant la course à la Maison Blanche, comme la chancelière allemande Angela Merkel. Dimanche soir, après avoir parlé avec le président chinois Xi Jinping, le bureau de Donald Trump a déclaré qu'il « croit que les deux dirigeants auront l'une des relations les plus fortes pour permettre aux deux pays d'aller de l'avant ». Mais les spécialistes estiment que les relations du futur Président des Etats-Unis avec la Russie pourraient s'avérer être parmi les plus délicates à gérer.