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La Chine fait du boisement une priorité

Yuan Yuan  ·  2021-03-31  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: boisement; environnement; Chine

Yao Zuyuan (d.) plante des arbres avec sa famille dans le district de Liuba (province nord-ouest du Shaanxi), le 12 mars 2019. (Photo : Xinhua)

Hu Jing calcule chaque jour ses émissions de CO2 : un ordinateur portable, c’est 13 grammes par heure, la télévision, 96 grammes par heure, le bus, 8 grammes par kilomètre. « Je produis plus d’une tonne de CO2 chaque année », déclare cette habitante de Shenzhen. « Je dois donc planter 70 arbres pour compenser mes émissions. » Chaque année en mars, elle se rend ainsi avec des amis à Dapeng, une zone littorale toute proche. Ces dernières années, au printemps, la plantation d’arbres s’est généralisée dans les banlieues bucoliques de Shenzhen. Les plants et les outils sont fournis aux jardiniers en herbe, qui peuvent également faire du tourisme.

Mme Hu se sert aussi d’Ant Forest, une application lancée par Alibaba, qui récompense avec des crédits d’énergie virtuels les utilisateurs menant une vie « bas carbone ». Une fois un quota convenu, un arbre est planté en leur nom dans le désert en Chine. Cette application connaît un grand succès depuis son lancement en 2016 et, en octobre 2020, elle avait attiré 550 millions d’utilisateurs, la plupart des jeunes.

Quatre décennies d’efforts

Liu Dongsheng, directeur adjoint de l’Administration nationale des forêts et des prairies, a récemment déclaré à Xinhua que la couverture forestière en Chine était passée de 12 % au début des années 1980 à 23 % actuellement. Le pays est désormais au premier rang mondial après quatre décennies pour la superficie de ses forêts artificielles.

Tout n’a pas été facile, notamment pour boiser les collines arides et les déserts. La famille de Yao Wuchen, qui s’est installée dans les années 1930 à Liuba, un district aride de la province nord-ouest du Shannxi, a été l’une des premières à se lancer dans l’initiative de verdissement dès 1949. Cinq générations de sa famille y ont consacré leur énergie, en faisant une tradition familiale dès l’enfance. Le taux de couverture forestière dépasse maintenant 90 %. Les plus jeunes dans sa famille font parallèlement des activités commerciales, comme la culture du ginseng entre autres.

Des campagnes nationales

D’autres se consacrent aussi à cette cause, comme Zhang Hongjun, 56 ans, qui a passé 35 ans dans une ferme forestière à Yanbian, une préfecture autonome de la province nord-est du Jilin. Après le lancement d’une campagne nationale de protection des forêts naturelles en 1998, de nombreux bûcherons ont quitté la ferme, mais M. Zhang est resté pour le reboisement. La couverture forestière atteint désormais 98 %. « Pas mal d’abbateurs sont devenus planteurs, avec leurs enfants et petits enfants. Ici, on se livrent aussi à des activités commerciales, comme la cueillette des pignons et des champignons de forêt », dit-il.

La plantation d’arbres et la gestion des forêts se sont également modernisées. Des avions, des drones et des motos sont désormais utilisés pour le semis aérien et les patrouilles. Dans tout le pays, plus d’un million de personnes pauvres ont été embauchées grâce aux campagnes de reboisement et de conservation.

Les initiatives gouvernementales vertes ne se sont cependant pas toujours déroulées sans heurts. Un programme lancé en 1978 pour freiner la progression du désert et contrôler les tempêtes de sable dans les régions du nord, du nord-est et du nord-ouest de la Chine a connu de multiples revers et controverses. Des millions de personnes ont participé à la plantation des arbres, créant la plus grande forêt artificielle au monde. Au cours des premières années, seuls des peupliers étaient cependant plantés. S’ils poussent vite et permettent d’augmenter rapidement le stock forestier, leur plantation massive a épuisé les aquifères, propagé les ravageurs et aggravé l’érosion, soulevant doute et inquiétude, avant que des solutions ne soient envisagées. « Au début du reboisement en Chine, la quantité a été privilégiée au détriment de la qualité », remarque M. Liu. Les leçons ont été tirées et des sites comme Saihanba, une zone désertique de la province du Hebei, a été transformée en un parc forestier national de 1 000 km2.

Un drone effectue une patrouille à Fenghuangling, dans la banlieue nord-ouest de Beijing, le 1er mai 2020. (Photo : Xinhua)

Des objectifs ambitieux

Le 22 septembre 2020, le président Xi Jinping a pris l’engagement lors du débat général de la 75e session de l’Assemblée générale des Nations Unies de plafonner les émissions chinoises de CO2 avant 2030 et d’atteindre la neutralité carbone avant 2060, des objectifs repris dans le Rapport d’activité du gouvernement présenté par le premier ministre Li Keqiang le 5 mars cette année lors de la quatrième session de la 13e Assemblée populaire nationale.

Le 12 décembre dernier, lors du Sommet Ambition Climat, M. Xi a de plus annoncé que d’ici 2030, la Chine réduirait ses émissions de CO2 par unité de PIB de plus de 65 % par rapport au niveau de 2005. Il a aussi déclaré que la part des énergies non fossiles dans la consommation des énergies primaires serait portée à près de 25 %, que le volume forestier augmenterait de 6 milliards de mètres cubes sur la base de 2005, et que la capacité installée totale de l’éolien et du solaire atteindrait plus de 1,2 milliard de kilowatts.

Selon un rapport de la Banque mondiale publié en juillet 2020, au cours des trois dernières décennies, la superficie forestière mondiale a considérablement diminué, la seule exception étant en Asie orientale, où elle a progressé en raison des succès des programmes chinois en matière de reboisement et de verdissement. En octobre 2020, une étude publiée dans la revue Nature a souligné que le rôle de ces programmes aurait été sous-estimé pour mesurer l’augmentation de la capacité d’absorption du CO2 et l’atténuation du réchauffement climatique.

Les forêts chinoises stockent désormais 9,2 milliards de tonnes de CO2 et la protection des forêts naturelles, des forêts d’utilité publique et des arbres anciens et rares est inscrite dans une loi promulguée le 1er juillet 2020.

Malgré toutes ces réalisations, le verdissement reste insuffisant et l’écosystème reste fragile, et y remédier qualitativement et scientifiquement sera un des objectifs du XIVe Plan quinquennal (2021-25).

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