La Conférence des Nations unies sur les changements climatiques se déroule du 6 au 17 novembre à Bonn. A mi-chemin, le 13 novembre, les représentants des pays en développement et des organisations internationales ont appelé les pays développés à faire preuve de sincérité et à prendre l’initiative pour sortir de l’impasse actuelle concernant le plan d’action sur le climat à l’horizon 2020.

Xie Zhenhua, représentant spécial de la Chine pour les changements climatiques, a souligné à Bonn devant les journalistes que la Chine ne fera « aucune concession » sur les sujets clés suivants : le « Protocole de Kyoto - amendement de Doha » doit absolument être appliqué ; les pays développés doivent dire clairement combien ils ont fourni aux pays en développement et expliquer comment faire pour les différences. Par ailleurs, il faut absolument que chaque pays dise clairement s’il a honoré ses engagements dans la lutte contre les changements climatiques d’ici à 2020.

Jose Antonio Marcondes de Carvalho, le chef de la délégation du Brésil, estime que si les parties souhaitent réaliser les objectifs de l’Accord de Paris, il ne faut pas remettre à plus tard le plan d’action sur le climat à l’horizon 2020.

« Les pays en développement accordent une grande importance au plan d’action sur le climat à l’horizon 2020. Les pays développés doivent maintenant faire preuve de sincérité et profiter de cet espace de discussions des problèmes pour que la conférence progresse favorablement », a estimé Jennifer Morgan, directrice de Greenpeace International. « Le traitement approprié du plan d’action à l’horizon 2020 permettra de faire progresser la confiance mutuelle entre les pays, et pour bien résoudre les autres problèmes, il faut prendre une série de décisions à Bonn qui jetteront des bases. »

L’Allemagne, qui organise cette conférence, a aussi attiré l’attention en termes d’engagement dans les objectifs de réduction des émissions. « Pour que l’Allemagne réalise ses objectifs de réduction des émissions, elle doit complètement éradiquer la génération d’électricité par le charbon », a déclaré Karsten Smid, expert sur les questions climatiques d’Allemagne de Greenpeace.

Le 11 novembre, pour répondre aux interrogations, la chancelière Angela Merkel a déclaré dans une conférence de presse filmée que les pays industrialisés les plus avancés prendront la responsabilité d’encourager les technologies de l’environnement, d’accroître les investissements dans les technologies, et faire en sorte que le plus tôt possible, les technologies propres puissent être compétitives sur les marchés. « Il en va de la responsabilité des pays développés, c’est aussi la responsabilité de l’Allemagne », a déclaré Mme Merkel, qui participera à la réunion de haut niveau de la Conférence sur le climat de Bonn le 15 novembre. Et d’ajouter que l’Allemagne va renforcer ses efforts pour atténuer les changements climatiques, particulièrement dans le domaine des transports et des constructions. Même si les négociations pour la constitution du Cabinet ne sont pas encore terminées, Mme Merkel a fait savoir que le prochain gouvernement fédéral qu’elle dirigera s’efforcera d’accroître l’efficacité énergétique d’ensemble des constructions, et encouragera fortement le développement des véhicules électriques et des nouvelles énergies.