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Prendre du recul pour aller de l'avant |
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Zheng Xinye et Huang Yanghua · 2018-01-24 · Source: Beijing Information | |
Mots-clés: BAII; Nouvelles Routes de la soie |
Les événements de ces deux dernières années ont restructuré les systèmes traditionnels de gouvernance mondiale qui régissaient l’ordre international depuis 1945. Avec la vague d’anti-mondialisation qui balaie les pays développés, certains pays commencent à se tourner vers la Chine – la deuxième économie mondiale – qui se montre manifestement attachée aux concepts d’ouverture et de libre-échange. Compte tenu des réussites économiques du pays au cours des 40 dernières années, les pays en développement sont optimistes quant au leadership potentiel de la Chine, qui est prêt à prendre les rênes et à se lancer dans une ère de développement inclusif et connecté dans le monde entier.
En 2013, l’initiative des Nouvelles Routes de la soie proposée par la Chine – la Ceinture économique de la Route de la soie et de la Route maritime de la soie du XXIe siècle – a mis en exergue les projets chinois de coopération mondiale. Par le biais d’infrastructures financées par la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII), la proposition vise à construire ou à reconstruire des ports, des routes et des lignes ferroviaires pour permettre la renaissance des routes commerciales historiques, celles-là même qui avaient contribué il y a longtemps à un âge d’or des échanges économiques et culturels. La Route de la soie terrestre a pour but de réintégrer les régions sous-développées de l’Asie centrale dans l’économie mondiale en reliant la Chine et l’Europe par voie terrestre, tandis que la Route maritime vise à établir un réseau commercial pan-océanique reliant l’Asie du Sud-Est, l’Asie du Sud, l’Océanie ainsi que la côte est de l’Afrique et au-delà.
Le développement vert est également au centre de toute vision d’avenir, et le feu vert de la Chine sur les termes de l’Accord de Paris en 2015 s’est avéré un facteur majeur dans la ratification de ce traité. La Chine a poursuivi ses efforts pour réduire ses émissions de carbone.
La synthèse de ces deux visions aura des implications majeures pour le développement mondial dans les décennies à venir. Des efforts sont cependant nécessaires pour aligner complètement les deux stratégies, et des questions demeurent pour savoir comment la BAII, en tant que financier de l’initiative des Nouvelles Routes de la soie, peut fonctionner d’une façon différente de ses homologues internationaux dans le financement des infrastructures énergétiques dans un contexte d’exigences dans la lutte contre le changement climatique. La BAII peut-elle être autre chose qu’une simple imitation des banques de développement internationales, ou peut-elle adopter un nouveau rôle en tant qu’alternative innovante du système financier existant ?
Des besoins en financements considérables
Les pays riverains des Nouvelles Routes de la soie sont riches en ressources et présentent un énorme potentiel énergétique jusqu’à présent inexploité. Les données de la société British Petroleum pour 2016 montrent que parmi les 15 premiers pays possédant les plus grandes réserves pétrolières mondiales, huit pays sont situés dans les régions le long de la Route terrestre de la soie. Idem pour le gaz naturel, avec huit des 15 premiers pays, et le charbon, avec six des 15 premiers pays. Avec une telle abondance de ressources, ces pays doivent être dotés des actifs nécessaires pour un développement économique rapide.
Pourtant, en dépit de ces richesses, la piètre qualité des infrastructures énergétiques a été un obstacle majeur au développement économique et social de ces pays. Les derniers chiffres de la Banque mondiale montrent que dans un grand nombre de pays le long de l’initiative, les populations n’ont toujours pas accès à l’électricité, et la consommation d’énergie par habitant de la moitié de ces pays était inférieure à la moyenne mondiale.
Le relèvement général du niveau de vie devenant de plus en plus important pour la vision des Nouvelles Routes de la soie, la consommation énergétique augmentera au même rythme que le développement économique des pays concernés. Lorsque cela se produira, le besoin en infrastructures se fera ressentir, comme cela s’est produit dans le développement de la Chine au cours des dernières décennies. Par conséquent, la priorité pour ces pays est de résoudre la contradiction structurelle entre des infrastructures énergétiques inadéquates et un besoin en énergie croissant.
La construction de telles infrastructures nécessitera des investissements importants, des dépenses supplémentaires élevées et de longs délais, et pourtant la plupart des pays riverains des Nouvelles Routes de la soie sont des économies en développement, avec des sources de financement limitées à l’intérieur de leurs frontières. Des fonds étrangers sont donc nécessaires. Cependant, de nombreux pays ne sont pas assez ouverts pour emprunter sur les marchés internationaux, et près d’un quart de ces pays ne sont pas membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). L’insuffisance de transparence économique dans les pays non membres de l’OMC entrave leur capacité à trouver des financements auprès des grandes institutions financières internationales ou régionales telles que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), et freine le développement économique et le niveau de vie de ces pays.
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