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Sauver la « petite Afrique »

Mbom Sixtus  ·  2018-10-31  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: diversité; héritage; Cameroun

Se concentrer sur l’héritage intangible

En plus de ces listes d’héritages culturels tangibles et intangibles, le ministère des Arts et de la culture a également produit un registre de 368 festivals culturels au Cameroun. Ceux-ci se caractérisent par des musiques et des danses traditionnelles, qui font partie intégrante de la culture camerounaise, les deux formes les plus populaires étant le makossa et le bikutsi.

Même si ces festivals attirent chaque année des centaines de touristes dans le pays, Christophe Mbida Mindzie indique que la partie spirituelle de ces festivals reste sacrée pour les communautés qui les organisent : « Les manifestations publiques sont destinées à attirer et divertir les visiteurs, ainsi qu’à créer des emplois, mais certaines choses dans les cercles plus restreints restent un mystère pour les étrangers », explique-t-il.

Les statistiques du ministère du Tourisme et du Divertissement montrent que le tourisme a généré 961 millions de dollars en 2017, représentant 3,2 % du PIB du pays. Le secteur emploie également 604 500 personnes.

Selon M. Mindzie, le gouvernement ne fournit pas seulement des fonds pour faciliter la tenue de ces festivals, mais également pour soutenir des musées locaux et des centres culturels, et encourager les citoyens à préserver leur identité et les valeurs de leurs traditions. Cette année, le gouvernement a financé la construction d’infrastructures dans les villes de Kom et Buea pour la promotion de la culture.

En ce qui concerne le langage, le Cameroun compte plus de 200 langues locales, en plus du français et de l’anglais. Pourtant, une étude effectuée en 2017 par l’Eglise catholique dans la plus grande ville du Cameroun, Douala, révèle que 60 % des jeunes Camerounais ne savaient pas parler ces langues locales. Par extrapolation, ces 60 % ne seront pas non plus capables d’enseigner ces langues à leurs descendants, ce qui entraînera une disparition progressive des dialectes.

En réaction à cette étude, le gouvernement a commencé à former les enseignants pour enseigner les langues locales dans les collèges et les écoles primaires. Cette année, le sujet de la culture et de la tradition a été introduit dans le curriculum des écoles primaires dans tout le pays.

Selon Chimse Linda Chungha, une enseignante d’école primaire à Yaoundé, chaque enfant doit apprendre la langue maternelle de ses parents : « Les parents jouent un rôle vital sur ce sujet, car ils sont censés enseigner à leurs enfants à la maison », explique-t-elle.

Dans le même temps, la Société Internationale de Linguistique (SIL), une ONG internationale qui récolte des données et développe les langues des minorités, a organisé cette année au mois de janvier une conférence nationale dans la capitale camerounaise Yaoundé, afin de discuter des défis de la promotion des langues locales. Au cours de cette conférence, la SIL a révélé qu’elle avait, en association avec le gouvernement camerounais, créé des alphabets, des outils pédagogiques et des dictionnaires pour près de 180 langues sur les 268 qui existent dans le pays. Elle a également traduit le Nouveau testament dans 36 langues locales.

L’une des difficultés dans l’introduction des langues locales dans les écoles au Cameroun est qu’elles sont trop nombreuses, explique M. Mindzie. Cependant, le gouvernement continue de sensibiliser les parents, qui considèrent l’introduction d’une poignée de langues sélectionnées comme une forme de colonisation. Il faut aussi noter que certaines communautés, comme les Kom et les Ewondo, ainsi que certaines localités dans la partie occidentale du pays, où une école spécialisée pour la langue fe’efe’e (ou nufi) a été créée, font la promotion par elles-mêmes de l’enseignement des langues locales. L’enseignement de la langue maternelle dans le Kom remonte au début des années 1980.

Reportage du Cameroun

Pour vos commentaires : liuwei@chinafrica.cn

 

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