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Le plaisir du goût

Marie Mulli  ·  2018-10-26  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: cuisine chinoise; Kenya

Si la cuisine chinoise est connue à travers le monde entier, cela n’a pas toujours été le cas au Kenya. Mais la croissance récente des services de livraison en ligne a eu un effet positif sur la demande pour cette cuisine.

Il y a six ans, le premier service en ligne de livraison à domicile de plats chinois était lancé dans le pays et, comme c’est le cas pour toutes les start-up, le concept a mis du temps à s’imposer.

« On a commencé avec six ou sept commandes et quand nous avons reçu la 20e commande nous avons même célébré l’événement! », se rappelle Kent Kagicha, le directeur marketing de Yum Kenya.

Aujourd’hui la plateforme a atteint les 100 000 utilisateurs et peut se targuer d’être le premier service de livraison à domicile de Nairobi.

La société Jumia Food, lancée un an après Yum, a connu une expérience similaire.

« Avant nous recevions 50 à 100 commandes par jour, mais maintenant nous atteignons les 50 commandes par heure », confie Shreenal Ruparelia, directrice management de Jumia Food et Jumia Party. Alors que les commandes ont augmenté sur les deux plateformes, le nombre de personnes consommant de la cuisine chinoise a grossi de manière exponentielle.

Un démarrage timide 

Longtemps, la cuisine chinoise au Kenya était consommée presque exclusivement par l’élite.

Le restaurant Tin Tin, l’un des premiers restaurants chinois de Nairobi, a ouvert ses portes il y a plus de quarante ans dans le quartier central des affaires. Le restaurant était si huppé que le premier Président du Kenya faisait partie des clients réguliers.

« Quand nous avons commencé, toutes les grandes compagnies étaient installées ici et par conséquent, il y avait une grande concentration de restaurants », se souvient Jamie Pujara, partenaire commercial de Tin Tin, d’origine chinoise et indienne.

Les clients étaient des cols blancs qui venaient à pied pour déjeuner ou des clients de la classe moyenne supérieure qui faisaient le déplacement en voiture pour dîner.

« Après que les entreprises sont parties, nous avons réalisé que très peu de clients seraient prêts à faire le déplacement et à braver les embouteillages uniquement pour manger, alors nous avons décidé de changer notre modèle commercial et nous avons commencé à proposer un service de restauration en extérieur pour les grandes firmes », dit Pujara. La nouvelle stratégie permit à Tin Tin de conserver son créneau de marché.

Les raisons de sa popularité 

Le succès de la cuisine chinoise s’explique par la combinaison de trois facteurs.

Dans un premier temps, en 1996, le Président Jiang Zemin émet une proposition en cinq points d’engagement entre la Chine et l’Afrique. Cela a entraîné un afflux régulier de Chinois sur le continent africain. D’après les statistiques, en 2017, on comptait plus d’un million de Chinois vivant sur le continent africain, contre moins de 160 000 en 1996. Et cette tendance continue d’augmenter chaque année. Certains citoyens chinois entreprenants sont venus pour démarrer des entreprises, notamment exploiter des restaurants, ce qui a contribué à rendre accessible la cuisine chinoise à Nairobi.

Deuxièmement, la facilité d’accès à l’industrie alimentaire kenyane a encouragé les entrepreneurs chinois à s’aventurer dans le commerce de la restauration. Comme le souligne Kwame Owino, directeur de l’Institut des affaires économiques, un groupe de réflexion sur les affaires publiques, les étrangers qui veulent ouvrir un commerce de restaurant sont soumis aux mêmes règles que les Kenyans.

Troisièmement, bien plus que par le passé, les Kenyans ont désormais un revenu suffisant pour se rendre au restaurant. Une étude réalisée en 2017 par IPSOS, le groupe de recherche sur le marché global, et intitulée Les lions africains qui sont la classe moyenne montante de l’Afrique affirme que 100 millions de personnes font partie de la classe moyenne en Afrique subsaharienne (à l’exclusion de l’Afrique du Sud), représentant un pouvoir d’achat de 400 millions de dollars/jour.

Les statistiques montrent que 49 % de la population de Nairobi est composée de salariés des classes moyennes. C’est cette classe moyenne qui est en train d’acquérir des habitudes inaccessibles aux générations précédentes, et aller au restaurant est l’une d’entre elles.

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