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L'adaptation littéraire, un horizon d'attente

  ·  2017-08-28  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: Foire internationale du livre de Beijing; Philippe Picquier

Che Lin : Mo Yan a reçu le prix Nobel. Cela a-t-il changé sa réception en France ?

Philippe Picquier : Evidemment le prix Nobel a eu un effet d’accélérateur pour lui mais pour les autres écrivains aussi ! Lorsque j’ai découvert mes premiers auteurs contemporains chinois il y a 30 ans, j’ai constaté qu’on attendait des livres plus exotiques en France. Il y a eu un malentendu parce que les Français cherchaient des livres qui parlaient de la Chine avec excès, à la manière des films de Jean Guimou. Cela a marché à l’époque mais il y a eu un deuxième temps qui a correspondu à ce prix Nobel de Mo Yan. Cela a précipité l’émergence et l’installation d’écrivains très riches, très vivants et très modernes. Les gens ont compris qu’il fallait attendre quelque chose de différent de la littérature chinoise. On comprend dorénavant que c’est une écriture de grand styliste.

Che Lin : D’aucuns affirment que Yan Lianke, qui fait partie de votre catalogue d’auteurs, pourrait bien être le prochain Prix Nobel. N’avez-vous pas l’intention de le traduire davantage ?

Philippe Picquier : Je préfère ne pas évoquer le prix Nobel parce que c’est un choix qu’on ne peut pas influencer mais nous avons tout de même conscience d’avoir signé un grand auteur et que la Chine tient en sa personne un grand écrivain. Et en prenant du recul, nous avons constaté que c’était véritablement une histoire littéraire qui était en marche en Chine et que Yan Lianke en était la preuve. Son écriture possède un souffle profond et il parle d’histoires universelles avec un sens poétique extraordinaire. Nous avons donc effectivement pris les devants en publiant davantage de ses livres. Deux d’entre eux paraissent cette année dont un essai sur la littérature. Il est important pour un éditeur de connaître les attentes des lecteurs car ce sont eux qui font la différence et ils ne sont jamais où on les attend et cela produit une forme de déception qu’il faut savoir déchiffrer. Mais les ventes sont bonnes avec cette nouvelle génération d’auteurs.

Philippe Picquier : A ce sujet, quels sont les écrivains français contemporains qui plaisent en Chine ?

Che Lin : Avant tout, je ne parlerai pas de déception mais plutôt de surprise. Quant aux auteurs français fétiches des Chinois, à l’époque il y a eu André Gide et Balzac. On peut également citer Sartre qui a connu un grand engouement auprès des Chinois dans les années 1960 puis dans les années 1980. Mais parmi les auteurs plus récents je nommerai Marc Levy. Et je sais qu’en France, il n’a pas la même considération car ses romans sont jugés trop faciles mais c’est justement ce qui plaît en Chine : le fait de pouvoir accéder à l’histoire aisément.

Philippe Picquier : Et qu’en est-il de la traduction littéraire en Chine ?

Che Lin : A vrai dire la plupart des traducteurs sont des professeurs d’université de français. Et une autre différence majeure dans l’ouvrage de la traduction concerne le rythme. Les traducteurs chinois travaillent en effet plus rapidement que leurs homologues français. En effet, il n’est pas impossible que les maisons d’édition imposent un ouvrage à traduire à un traducteur et lui donne un délai de 6 mois pour le terminer.

 

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