Ce mercredi 23 août, lors de la Foire internationale du Livre de Beijing, l’éditeur Philippe Picquier a livré quelques mots sur son expérience d’éditeur d’écrivains chinois et sur leur réception en France.
« Moi quand je suis arrivé ici pour la première fois, il y a 30 ans. Je cherchais désespérément des écrivains, j’en ai trouvés, mais maintenant le problème c’est de les choisir. Ensuite il faut choisir parmi les œuvres à publier. Parce que ces écrivains que vous connaissez, ils n’ont pas publié un livre ou deux livres, mais beaucoup plus. Et il y a un ordre à respecter, qui n’est pas forcément celui de parution de son pays. C’est un ordre qui nous concerne nous, c’est un ordre que je dirai stratégique. Pour présenter ce qu’on estime nous le meilleur, c’est-à-dire pas forcément le meilleur, mais le meilleur à publier pour une bonne réception en France. J’aime bien citer cette formule de Umberto Eco qui dit que la vraie langue de l’Europe, c’est la traduction. Et c’est vrai que la traduction permet de faire ce passage. Elle permet de passer d’une frontière à une autre aussi rapidement. Mais, ça prend du temps. N’oubliez pas, ça prend beaucoup de temps. »