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L'adaptation littéraire, un horizon d'attente

  ·  2017-08-28  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: Foire internationale du livre de Beijing; Philippe Picquier

Dans le cadre de la Foire internationale du livre de Beijing (BIBF) 2017, l’éditeur Philippe Picquier et la doyenne du Département de français à l’Université des Langues étrangères de Beijing Che Lin ont tenté de dresser un panorama du marché de l’édition entre la Chine et la France.

Philippe Picquier

Che Lin : Rémi Matthieu vient de recevoir le prix de l’Exploit littéraire de Chine et au même moment, Bi Feiyu a été décoré Chevalier de l'ordre des Arts et des lettres de France. Ces deux événements ont l’air anodin mais en fait ils rendent compte de la prospérité des relations entre la France et la Chine dans le domaine culturel. Vous avez assisté à la décoration de Bi Feiyu. Qu’en avez-vous pensé?

Philippe Picquier : J’étais fier de voir remettre la médaille à Bi Feiyu. Selon moi, cette récompense atteste d’une remise à niveau. C’était la reconnaissance d’un écrivain qui jadis était dans l’ombre. J’avais rencontré Bi Feiyu 15 ans auparavant, à Nankin. C’était une époque où de nouveaux écrivains commençaient à attirer l’Occident. Cependant, il y a toujours un écart entre le moment où un écrivain est publié dans son pays et le moment où il paraît à l’étranger. Les ponts se font mais le passage n’est pas aussi rapide. Je l’ai vu parfois dans les yeux des écrivains chinois qui sont venus en France au moment de la publication de leur livre. Je l’ai vu aussi dans l’attente des écrivains chinois qui n’étaient pas encore publiés en français malgré leur grande réputation en Chine.

Che Lin : On peut parler d’un horizon d’attente dans l’adaptation de ces œuvres chinoises, n’est-ce pas ?

Philippe Picquier : Oui, le terme est bien choisi parce que d’une part, il faut beaucoup de temps. Il faut tout d’abord se concerter avec les traducteurs, avec le directeur de collection etc. Ensuite vient le temps de la traduction, qui dure en gros un an, et puis le temps de la publication. Et d’autre part, cela prend du temps pour convaincre les lecteurs. La France possède un public qui reconnaît toutes les formes de littérature. C’est un public très accueillant, mais du coup les œuvres chinoises arrivent dans un milieu où sont déjà présents des écrivains américains, grecs, allemands, etc. Pour apporter la priorité aux œuvres qu’il découvre, l’éditeur doit alors convaincre le lecteur.

Che Lin : C’est le concept qui se trouve dans le terme « maison d’édition » à la française. Il y a un rapport quasi familial qui est plus présent que dans l’édition en Chine. Vous pouvez nous en dire davantage ?

Philippe Picquier : Il y a ce qu’on appelle en France une politique d’auteur. Cela veut dire que lorsqu’on a contracté avec un auteur, on essaye de l’accompagner comme dans un mariage. On est avec Bi Feiyu depuis 15 ans, on travaille avec Yan Lianke depuis 15 ans et on se fait confiance. Nous pensons que cela facilite l’identification des écrivains à l’étranger. En Asie, par contre, beaucoup d’écrivains font ce que j’appelle du ‘zapping d’éditeurs’, c’est à dire qu’ils vont d’un éditeur à un autre, ce qui n’aide pas leur compréhension. Je pense qu’ils devraient s’attacher à une maison d’édition qui ferait mieux ce travail de promotion. A titre personnel, j’ai l’habitude d’accompagner les traducteurs tout au long des lectures et de la production des différentes épreuves justement pour trouver les arguments car tous les livres ne se défendent pas de la même façon.

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