La campagne de vaccination a été ouverte aux étudiants internationaux résidant dans les universités chinoises.

Deuxième dose du vaccin chinois administrée aux étudiants locaux et étrangers sur le campus.

Je peux enfin arrêter de m’inquiéter après plus d’un an d’anxiété chronique causée par la pandémie de COVID-19. Cela aura été une période angoissante me concernant mais concernant également ma famille, restée au Burundi. Au moment où je rédige cet article, j’ai reçu la première dose du vaccin chinois appelé Sinovac Biotech’s CoronaVac il y a 22 jours. Et aujourd’hui, me voilà complétement rassuré en mon for intérieur : on vient de m’administrer la deuxième dose du vaccin développé par le géant asiatique, dont l’efficacité s’est avérée à 79,34 %, comme l’a indiqué dans un communiqué l’Institut des produits biologiques du groupe pharmaceutique Sinopharm de Beijing, chargé de sa conception fin décembre 2020. Je suis désormais protégé par un vaccin contre le SARS-CoV-2 « inactivé », développé par la Chine. Autrement dit, la technique utilisée est la méthode classique se servant d’un virus « mort » pour déclencher une réaction immunitaire chez le sujet. Deux doses par personne sont nécessaires, à environ trois semaines d’intervalle.

J’ai été envahi d’une immense joie en apprenant via le communiqué de la Commission nationale de la santé que le vaccin contre la COVID-19 était désormais disponible pour les étudiants internationaux et tout autre étranger installé dans la partie continentale de la Chine et répondant aux critères d’âge exigés. Et j’ai été également ravi de découvrir que tout se passait sur une base volontaire et sur consentement éclairé.

Environ une semaine avant l’administration de la première dose sur notre campus, le bureau chargé des étudiants internationaux nous a demandé de nous inscrire si nous souhaitions nous faire vacciner. J’avais fait ma petite enquête au préalable auprès d’amis vaccinés vivant dans d’autres villes de Chine et leurs retours m’ont convaincu. Nous avons bénéficié des mêmes mesures de vaccination que les enseignants et les étudiants chinois. Les étudiants étrangers doivent se présenter munis de leur passeport pour l’enregistrement électronique. Maintenant, il me suffit d’ouvrir une application sur mon smartphone pour prouver que j’ai été vacciné. La campagne de vaccination nationale a déjà bénéficié à plusieurs millions d’individus.

Chaque personne souhaitant être vaccinée doit signer un document de consentement rédigé en anglais et en chinois. Le document stipule qu’« aucun vaccin n’est efficace à 100 %. Du fait des conditions de santé pouvant varier d’un sujet à l’autre, il est possible de développer une infection ou de subir des effets secondaires après la vaccination ». Après inoculation, une mise en observation de 30 minutes doit être respectée afin de s’assurer qu’aucun problème grave causé par la dose administrée ne se produise.

De fausses informations ont circulé pendant un temps, selon lesquelles tout le monde serait vacciné de force sur le territoire chinois et que personne n’y échapperait, étrangers ou non. Cela m’avait fait énormément douter, tout comme la révélation de plusieurs trafics de faux vaccins. Au départ, j’avais décidé de prendre mes distances ; j’étais vraiment hésitant par manque de recul. Je voulais surtout m’assurer de l’absence d’effets secondaires graves. J’ai donc préféré attendre un mois pour être sûr qu’aucun trouble n’était décelé chez mes amis avant de prendre ma décision.

Pour terminer, j’aimerais remercier le gouvernement, la municipalité de Beijing et mon université d’avoir organisé cette campagne de vaccination. Pour ceux qui doutent encore, il faut savoir une chose : le vaccin reste le moyen le plus efficace pour lutter efficacement contre la COVID-19. Pour ma part, je n’ai noté aucun effet secondaire lié au vaccin. En réalité, il n’y a rien à craindre mais tout à gagner.

(L’auteur, originaire du Burundi, est doctorant à l’Université de communication de Chine.)