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Absolument résolue

Hu Fan  ·  2019-11-22  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: projet Hope; éducation; Chine

La directrice de l’école primaire Hope de Luotian, Fang Rong, se joint à ses élèves pour la séance d’exercice du matin. (Photo : Hu Fan)
Il est 6 heures du matin cette mi-octobre, et la température baisse rapidement aux monts Dabie. Comme elle le fait chaque jour d'école, Fang Rong, directrice de l'école primaire Hope de Luotian, dans la province du Hubei, au centre de la Chine, attend sur le terrain de jeu que les élèves, de la troisième à la sixième année, se rassemblent pour leur exercice du matin. Les étudiants sont pensionnaires à l'école pendant la semaine et ne rentrent chez eux que le week-end. Cela économise beaucoup de temps de trajet, car la plupart des élèves résident loin de l'école.

L'école a été construite en 1991 à l'aide du projet Hope. Il s'agissait de la quatrième école primaire Hope en Chine et de la première dans la province du Hubei. Située dans le district de Luotian, aux monts Dabie, un district appauvri figurant sur la liste du programme national de lutte contre la pauvreté, l'école est entourée de montagnes et la plupart de ses élèves viennent de villages situés à moins de 10 km.

Rong a commencé à enseigner dans cette école en 2009, après avoir été diplômée d'un programme dédié à la formation d'instituteurs pour les zones rurales. Les conditions sont difficiles dans cette école reculée et beaucoup de ses collègues sont partis au fil des ans. Rong, cependant, y est établie depuis 10 ans.

« L'école manque cruellement d'enseignants, en particulier de jeunes. Si je devais partir, cela perturberait l'établissement et il n'y aurait pas d'enseignement approprié », a-t-elle expliqué à CHINAFRIQUE. Rong doit y enseigner 10 matières, dont les mathématiques, l'anglais, la musique et les arts. L'année dernière, elle a été nommée directrice de l'école, ce qui représente un véritable défi pour cette jeune femme de 29 ans.

Un mentor qui fait la différence 

Rong a commencé à créer des liens avec cette école en 2004, date à laquelle elle est devenue une élève de sixième année. En effet, sa première école primaire située dans un village voisin avait été fermée lors de la réforme de l'éducation rurale en Chine, qui avait conduit les élèves à être réaffectés dans des écoles mieux équipées.

À cette époque, sa famille ne disposait que de peu d'argent. Son père travaillait dans les chantiers de construction de la métropole de l'est de la Chine, à Shanghai. Elle a deux frères plus jeunes qui étaient également à l'école et une grand-mère hospitalisée à la suite d'un accident vasculaire cérébral. Pour aider sa famille, Rong envisageait de quitter l'école et de trouver un emploi, comme le faisaient beaucoup de filles des régions rurales de son âge.

C'est avec l'aide et les encouragements de ses professeurs de l'école primaire Hope de Luotian que Rong s'est ravisée. Sachant qu'elle était intéressée par l'écriture, Zhang Xinqiao, son instituteur, lui suggéra de noter ses pensées dans un cahier afin de calmer ses angoisses. M. Zhang écrivit « Le soleil levant » sur la couverture du cahier de Rong, lui suggérant ainsi que la vie est aussi porteuse d'espoir que le soleil levant, qui est aussi le symbole du projet Hope.

Après l'école primaire, Rong a poursuivi ses études et a ensuite été admise dans un programme de formation pour enseignants. Le moment venu de choisir l'école dans laquelle elle souhaitait enseigner, contrairement aux autres qui ont demandé des écoles dans le canton ou dans le district avec de meilleures conditions de travail, Rong a eu pour requête d'être affectée à l'école primaire Hope, et sa demande a été approuvée. « Je savais que cette école pouvait avoir un impact sur la vie des enfants des villages et je voulais en faire partie », a-t-elle confié.

Des élèves de l’école primaire Hope de Luotian. (Photo : Hu Fan)

Transmettre 

En choisissant cette école, Rong s'est engagée dans une voie difficile. Étant une des rares jeunes enseignantes, sa charge de travail est élevée. Elle enseigne souvent plus de 20 heures par semaine. En outre, chaque mercredi et jeudi, elle se rend à moto sur deux autres sites satellites de l'école pour enseigner l'anglais, dont l'un se trouve à plus de 10 km.

Rong se plaint rarement de ses difficultés. Pour elle, le véritable défi consiste à élever le niveau des élèves les moins performants, résultat de l'insuffisance de l'éducation dans les villages.

Comme dans la plupart des zones rurales de Chine, les parents de ces villages migrent vers les grandes villes pour trouver du travail. Les enfants sont confiés à leurs grands-parents. « Beaucoup de grands-parents n'apprécient pas l'éducation, car, en se basant sur leur expérience, ils pensent pouvoir gagner leur vie sans une éducation adéquate », a-t-elle constaté.Selon Rong, dans son cours de mathématiques de sixième année, les nouveaux étudiants sont incapables de réciter les tables de multiplication, une exigence de base pour les années inférieures. Et bien que cela soit la dernière année scolaire pour ces élèves, elle ne les abandonne jamais. Au lieu de cela, Rong leur donne des leçons supplémentaires dans son dortoir après l'école afin qu'ils puissent rattraper leur retard.

Ayant été dans la même situation que ces enfants, Rong comprend l'importance de la patience et des conseils des enseignants. En faisant référence à sa propre enfance, elle leur explique comment l'éducation peut changer le destin d'un enfant du village.

Les résultats sont impressionnants. « Certains étudiants qui sont venus ici avec des scores de 30 à 40 ont réussi à obtenir un résultat supérieur à 80 au test final un an plus tard », a-t-elle fait valoir avec fierté.

Garder les enseignants 

Aujourd'hui, en tant que directrice de l'école, elle doit relever un nouveau défi : éviter le départ des enseignants. Rong a constaté que même si de nouveaux enseignants sont embauchés chaque année, un nombre similaire d'entre eux démissionnerait. Actuellement, il n'y a que 20 instituteurs pour plus de 600 étudiants, ce qui signifie que 10 autres enseignants sont nécessaires. Elle a souligné que l'éloignement de l'école pourrait en être la cause. Parmi les 10 jeunes instituteurs de l'école, un seul est là depuis plus de trois ans.

Rong déploie beaucoup d'efforts pour retenir ces jeunes, notamment en les aidant à surmonter leurs difficultés et en leur offrant des possibilités de promotion et de formation. Bien qu'aucun début de solution ne soit encore en vue, elle reste inébranlable, car, pour elle, une école mal dotée en personnel pourrait nuire à l'avenir des élèves.

« Maintenant que je suis mère de deux enfants, je comprends mieux ce qu'ils représentent pour une famille », a confié Rong avant de conclure : « Dans cette école, je traite tous les enfants comme s'ils étaient les miens. C'est dans cet esprit que l'on peut faire du projet Hope un succès. »

 

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