Le développement socioéconomique d’un pays nécessite des ressources humaines hautement qualifiées, notamment des scientifiques, des ingénieurs, des cadres, des enseignants. C’est la base du décollage scientifique et technologique, de l’industrialisation et des progrès de la société.
Au cours de ces sept dernières décennies, la Chine, qui était un pays pauvre et sous-développé, est devenue la deuxième plus grande économie mondiale et les conditions de vie de ses habitants se sont considérablement améliorées. L’essor de la Chine repose sur une productivité croissante engendrée par le dividende des ressources humaines, ainsi que sur les progrès scientifiques et technologiques. Plus fondamentalement, c’est dans l’amélioration de l’instruction qu’il faut chercher la racine de ces transformations.
Avant la fondation de la République populaire de Chine en 1949, il existait une grave pénurie dans ce domaine après environ un siècle de régime semi-colonial et d’instabilité. Il y a 70 ans, le taux de scolarisation dans les écoles primaires était inférieur à 20 %, alors que l’illettrisme touchait 80 % de la population.
Le gouvernement central a placé le développement de l’éducation au centre de l’édification de la nation et un grand nombre d’établissements publics ont été créés. Un nouveau système d’enseignement unifié a vu le jour en 1951. En 1965, le taux de scolarisation dans les écoles primaires avait atteint 85 %. Le gouvernement a également fait de gros efforts pour lutter contre l’illettrisme chez les adultes. De 1949 à 1965, le taux d’illettrisme est tombé à 38,1 %, puis à 18 % en 1978.
La Loi sur l’instruction obligatoire a été promulguée en 1986. En 1989, le projet Hope a été lancé pour aider les enfants issus de familles démunies par des financements et en aidant à la construction d’écoles par des collectes de fonds. L’instruction obligatoire de neuf ans est donc généralisé dans l’ensemble du pays, y compris dans les zones reculées peuplées de minorités ethniques. Cela a non seulement contribué à améliorer le niveau général d’instruction de la population, mais a aussi permis de former des ressources humaines pour le développement socioéconomique. Le statut de la Chine en tant que puissance manufacturière s’est ainsi accru grâce à une main-d’œuvre formée et compétente.
En 1987, le XIIIème Congrès national du Parti communiste chinois a donné la priorité au développement des sciences et des technologies ainsi qu’à l’éducation : les concepts de sciences et de technologies sont devenus les principales forces productives, et un consensus a été établi pour faire des universités chinoises des établissements de classe mondiale.
Les infrastructures d’enseignement, les enseignants et les concepts pédagogiques ont été considérablement modernisés. Le téléenseignement, l’enseignement audiovisuel et l’enseignement de l’informatique se sont généralisés non seulement dans les universités, mais également dans les écoles primaires et secondaires. Les installations scolaires, les manuels scolaires et les compétences des enseignants se sont considérablement améliorés depuis.
En 2016, le Département de l’éducation britannique a investi 41 millions de livres sterling (50,2 millions de dollars) pour importer le modèle éducatif de Shanghai. Il a été demandé à 8 000 écoles du primaire et du secondaire du Royaume-Uni d’en adopter le modèle d’enseignement des mathématiques. En mars 2017, la maison d’édition Harper Collins a signé un accord avec le groupe chinois Shanghai Century Publishing pour la publication de matériels pédagogiques chinois au Royaume-Uni, démontrant ainsi le vif intérêt de la communauté internationale pour le modèle éducatif chinois.
Le niveau de l’enseignement supérieur est un indicateur important de la puissance nationale globale d’un pays. Le taux brut de scolarisation dans les universités en 2018 a dépassé les 48 %, et davantage de personnes possèdent un diplôme universitaire avant d’entrer sur le marché du travail. Certains domaines universitaires en Chine sont considérés comme étant de classe mondiale. De nombreuses universités coopèrent avec les entreprises et le savoir est effectivement transformé en force productive.
Les réalisations de la Chine dans les domaines des technologies de l’information, du TGV et du nucléaire sont également imputables à l’enseignement supérieur chinois, qui forme des chercheurs de haut niveau dans la recherche et le développement dans les sciences et les technologies, et qui possèdent une forte capacité d’innovation.
Les étudiants chinois étudient dans des universités de renommée mondiale à l’étranger et, de retour chez eux, contribuent au progrès socioéconomique. En décembre 1978, le premier groupe de 52 étudiants a été envoyé aux Etats-Unis avec des bourses gouvernementales. Au cours des décennies suivantes, les liens entre la Chine et le reste du monde dans le domaine de l’éducation ont joué un rôle important dans l’élargissement des horizons des éducateurs et des étudiants et dans la promotion de l’innovation.
L’objectif national de modernisation va de pair avec l’éducation. Accorder une priorité stratégique à l’éducation est la voie fondamentale pour atteindre cet objectif. La Chine a suivi cette voie au cours des sept dernières décennies et continuera de le faire à l’avenir.