Une variété de riz résistant au sel cultivé par une équipe de recherche chinoise a été reconnue comme « cadeau national » par les Emirats arabes unis, a annoncé le 22 juillet l'équipe de recherche.

Cette distinction fait suite au succès des essais de plantation de riz résistant au sel dans le désert de Dubaï par le Centre de recherche et de développement sur le riz tolérant au sel et aux alcalis de Qingdao, dirigé par Yuan Longping, scientifique agricole de renommée mondiale dans ce domaine.

Un groupe d'experts internationaux a testé cinq types de riz résistant au sel récolté à Dubaï à la fin mai, avec des rendements allant de 4,8 à 7,8 tonnes par hectare. Selon des statistiques de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture datant de 2014, le rendement moyen du riz dans le monde est de 4,5 tonnes par hectare.

Le Cheikh Mohammed Ben Rachid Al Maktoum, vice-président et premier ministre des Emirats arabes unis, a accordé une grande importance à la réussite de ces essais de plantation. Pour commémorer cette percée historique, le riz récolté résistant au sel a été baptisé « Al Marmoum », d'après le nom d'une zone de Dubaï, et sera offert aux invités de marque, favorisant davantage la coopération avec l'équipe de Qingdao.

La coopération entre la Chine et les EUA a débuté en novembre de l'année dernière, lorsque le Cheikh Mohammed, qui est aussi le dirigeant de Dubaï, a appris la première plantation réussie de riz résistant au sel en Chine et a invité l'équipe de Yuan Longping à l'aider à résoudre le problème de pénurie alimentaire.

Après des discussions, les deux parties ont convenu d'établir une relation de coopération stratégique stable et à long terme dans la recherche scientifique et la promotion industrielle, visant à développer du riz résistant au sel à Dubaï, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

L'équipe de Qingdao a lancé le projet à Dubaï début janvier et, de mai à juillet, plus de 80 variétés de riz expérimental, et notamment du riz résistant au sel, ont mûri par lots.

La culture du riz dans les zones désertiques est confrontée à de nombreux défis et difficultés, notamment des températures extrêmes, une eau à très forte teneur en sel, une faible humidité, un manque d'eau douce, des tempêtes de sable, un sol inadéquat et une pénurie de ressources agricoles.

L'équipe de recherche a présenté la « méthode d'optimisation quadridimensionnelle » appliquée à la plantation de riz résistant au sel en Chine à Dubaï, avec des capteurs qui indiquent aux agriculteurs quand ajuster les niveaux d'eau et de nutriments.

Les deux parties ont adopté une approche en plusieurs étapes pour développer des plantations de riz résistant au sel, dans le but de transformer au moins 10% du territoire des EAU en terres vertes.

Ils construiront également un centre de recherche sur le riz résistant au sel pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord afin de créer des « oasis artificielles » au profit de tous les pays arabes, afin de les aider à éradiquer la pauvreté et la faim.