En juillet de cette année, l’Afrique du Sud accueillera le 10ème Sommet des BRICS [Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud] à Johannesburg. C’est la deuxième fois que le Sommet des BRICS y a lieu après celui de Durban en 2013, et les BRICS entrent dans leur seconde décennie en tant que groupe influent. 

La coopération des BRICS a été établie en réponse à la crise financière internationale de 2008. Depuis leur création, les BRICS sont associés à l’Afrique, le continent comptant le plus grand nombre de pays en développement ; ils sont devenus un mécanisme de coopération des puissances émergentes de l’Asie, de l’Afrique, de l’Amérique latine et de l’Europe. Après 10 ans de développement, la coopération des BRICS a abandonné les pratiques obsolètes d’alliance politique et militaire, et a plutôt établi un nouveau type de partenariat. Elle a pris la voie du respect mutuel et du progrès commun. C’est aussi la coopération qui a transcendé l’ancienne idée d’un jeu à somme nulle et du gagnant qui remporte toute la mise, et qui a mis en œuvre le nouveau concept de coopération gagnant-gagnant pour un développement commun. Aujourd’hui, les BRICS s’imposent comme une force majeure dans la modernisation de la gouvernance internationale.   

Stimuler la croissance économique 

La coopération des BRICS est devenue le principal moteur de la croissance économique mondiale. Leurs populations représentent 40 % de la population mondiale et la part de leur volume économique dans l’économie mondiale passe de 12 % en 2006 à 23 % en 2016. Et celle de leurs échanges commerciaux de 11 % à 16 % et celle de leurs investissements à l’étranger de 7 % à 12 %.  Ensemble, les pays BRICS contribuent pour plus de 50 % à la croissance économique mondiale, qui dépasse la contribution de tous les pays développés réunis. Les droits de vote des pays BRICS dans la Banque mondiale et leur quote-part au FMI ont respectivement augmenté à 13,19 % et 14,84 %. 

L’unité et la coopération des pays BRICS favorisent considérablement l’équité et la justice sur le plan international. Brandissant la bannière de la paix, du développement, de la coopération et du gagnant-gagnant, les BRICS travaillent activement et en coordination aux Nations unies, au G20 et dans d’autres grandes arènes internationales, pour réaliser les objectifs du développement du Millénaire et du développement durable. Ils offrent leurs sagesse, leurs projets et font entendre leur voix pour résoudre les problèmes chauds et faire face aux problèmes mondiaux comme le changement climatique, sauvegardent les principes fondamentaux et le prestige des Nations unies et du droit international ainsi que les intérêts communs des pays en développement.   

En outre, l’initiative « BRICS Plus », proposée lors de leur Sommet à Xiamen l’année dernière, a ouvert de nouvelles perspectives d’élargissement de leur cercle d’amis  et a bénéficié d’une attention considérable et d’un large soutien. 

Pragmatisme 

La coopération des BRICS a produit des résultats remarquables et apporté des avantages concrets aux populations des Etats membres. Au cours de la dernière décennie, le PIB total des BRICS a augmenté de 179 %, le commerce de 94 % et la population urbaine de 28 %, ce qui a procuré un sentiment de réussite à plus de 3 milliards de personnes dans les Etats membres. Avec les progrès accrus de la Stratégie pour le Partenariat économique des BRICS, leur coopération économique mutuellement bénéfique devrait produire des résultats plus fructueux. Avec son capital social initial de 100 milliards de dollars US, la Nouvelle banque de développement (NBD) créée en 2015 a une réserve suffisante pour la construction d’infrastructures des pays membres, le développement de leurs productions et la promotion de leur coopération. Et les 100 milliards de dollars US de capital de réserve pour éventualités pourraient aider les membres à faire face aux risques financiers survenus. C’est une tentative importante des pays de marché émergents de créer un réseau de sécurité financière collective pour faire front aux défis globaux, tentative de grande signification capable de briser le système financier longuement monopolisé par les puissances occidentales et d’offrir un nouveau choix à tous les pays en développement dans leur quête d’un développement autonome. Contrairement à la Banque mondiale et au FMI, la capitalisation de la NBD est également partagée entre cinq pays BRICS et, par conséquent, les décisions de la banque se fondent sur la consultation sur un pied d’égalité et en accord avec les règles du marché. Conformément à la tendance de l’époque, la NBD résume parfaitement le principe de partenariat égal, de bénéfice mutuel et de coopération gagnant-gagnant, et est devenue un accélérateur et un moteur pour la stabilité financière des pays BRICS et du monde entier. 

Pour les BRICS, l’Afrique du Sud est un participant, un contributeur et un bénéficiaire importants. Plus important encore, elle est un chef de file et un pont pour le développement et la coopération des BRICS avec l’Afrique. DE 2011 à 2016, les échanges entre elle et ses partenaires commerciaux des BRICS se sont accrus de 54,7 %. La Chine est le partenaire BRICS le plus puissant de l’Afrique du Sud et ses investissements dans ce pays ont vite augmenté pour dépasser au total 25 millions de dollars US et créer plusieurs centaines de milliers d’emplois. En 2017, les échanges bilatéraux entre la Chine et l’Afrique du Sud ont augmenté de 11,65 % en glissement annuel pour atteindre 39,17 milliards de dollars. Aujourd’hui, la Chine est le plus grand partenaire commercial de l’Afrique du Sud et une source majeure d’investissements et de touristes.  

En 2017, la NBD a ouvert son Centre régional pour l’Afrique à Johannesburg et s’est engagée à approuver 1,5 milliard de dollars de prêts dans les 18 mois suivant son ouverture. Il est certain que la coopération des BRICS génèrera davantage de force pour le développement de l’Afrique du Sud et de l’Afrique dans son ensemble.