|
|
|
|
Les femmes ouïgoures prennent l'initiative |
|
Li Fangfang · 2017-12-11 · Source: Beijing Information | |
Mots-clés: femmes ouïgoures; Xinjiang |
Raziya Kadir dans la zone de développement économique et technologique de Korla (PHOTO : Li Fangfang)
Selon elle, les gens du cru préfèrent rester plutôt que de partir. Il est donc plus commode de leur offrir des emplois sur place pour les tirer de la pauvreté.
Le sud du Xinjiang, qui longe le désert du Taklamakan, abrite 90 % des Ouïgours de la région. C’est une zone très aride, ce qui contribue à la pauvreté. Au cours de ces trois dernières années, 4,95 millions de personnes touchées par le sous–emploi sont passées de l’agriculture à l’usine dans ces zones, grâce notamment à de nombreuses campagnes visant à attirer des entreprises d’autres provinces par le biais de mesures incitatives, notamment des aides financières.
En 2017, les autorités locales ont demandé aux entreprises locales, la plupart des entreprises d’Etat, de proposer plus de 10 mille emplois à des ouvriers des préfectures de Kashgar et Hotan. Mme Kadir a été embauchée par la société Xinjiang Zhongtai Chemical.
Mme Kadir a entamé sa nouvelle existence dans la zone de Korla en avril avec un stage de trois mois avant de prendre son poste. Elle ne s’attendait pas à être logée dans une chambre individuelle tout confort fournie par la société. Elle veut saisir cette chance. « Je veux gagner plus et faire venir ma mère pour qu’elle vive avec moi. »
De la ferme à l’usine
Asiyam Matniyaz, une jeune femme de 25 ans, a été relogée au Parc industriel textile d’Aksu avec 79 autres villageois dans le cadre d’une campagne visant à transférer le surplus de main–d’œuvre agricole dans la préfecture d’Aksu en 2015. Elle n’avait jamais pensé qu’elle quitterait sa famille pour travailler loin de chez elle. Elle a même été promue au poste de chef d’équipe en raison de ses bons résultats et de ses capacités en chinois.
« Les gens du coin sont très attachés à leur terre, il leur est donc impossible de trouver un emploi hors de la région », explique Liu Yong, directeur du parc industriel, à Beijing Information. Ce parc, ouvert en 2010, a déjà attiré 78 entreprises de tout le pays, notamment Kening Textile Technology, qui emploie Mme Matniyaz. « Comme la plupart de nos produits sont exportés vers les pays d’Asie centrale, c’est plus pratique ici pour le transport. Il est aussi plus simple ici de recruter des ouvriers que dans la province du Zhejiang », remarque He Xingjun, vice–président de Kening.
Les entreprises qui ont investi dans le parc industriel sont aidées par les autorités de la préfecture d’Aksu pour le recrutement, puisant principalement dans le réservoir des ouvriers agricoles dans les districts. Le département local des ressources humaines recueille les critères d’embauche des entreprises, recrute et forme le personnel jusqu’à ce qu’il soit suffisamment qualifié.
Pour permettre à cette main-d’œuvre de passer de la terre à l’usine, il faut d’abord non pas la former techniquement, mais effectuer un changement dans sa façon de penser, souligne M. Liu. « Avant, ils se géraient eux-mêmes, mais maintenant, ils doivent obéir aux règlements de l’usine. » Beaucoup de ces ouvriers veulent apprendre le chinois afin de mieux communiquer avec les personnes de l’ethnie han dans les entreprises.
Mme Matniyaz ne regrette pas sa décision. Avec son mari, le revenu mensuel du foyer atteint 5 mille yuans (578 dollars). C’est ce qu’ils gagnaient en six mois auparavant. Récemment mariés, ils veulent maintenant acheter un appartement. « J’ai vu des voisins quitter le village et vivre une meilleure vie. De plus en plus de villageois veulent essayer de vivre différemment. C’est un changement de mentalité », estime M. Liu.
<13> |
Suivez Beijing Information sur Facebook pour rejoindre la conversation.
Imprimer
|
Liens: |
|
24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine
京ICP备08005356号 京公网安备110102005860号