Des ouvrières de la société Hongyang Knitting, une des 25 entreprises du Parc des petites et microentreprises du district de Kuqa, dans le nord–ouest de la région autonome ouïgoure du Xinjiang (PHOTO : Xinhua)
Les femmes ouïgoures de la région autonome ouïgoure du Xinjiang, dans le nord–ouest de la Chine, sont réputées dans tout le pays pour leur amour de la danse et leur coiffure unique. Raziya Kadir ne répond cependant pas à ces clichés, avec son apparence physique et ses cheveux courts qui donnent l’impression d’une grande force de caractère. Sa vie a connu récemment des bouleversements qui ont étonné même ses proches.
La trentaine passée, pratiquante de judo à l’Ecole des sports de Kashgar, elle reste jeune et n’a jamais eu d’ambitions bien définies. Elle se plaisait à rester avec ses amis près de chez elle dans le district de Bachu, relevant de la préfecture de Kashgar. Sa mère s’en inquiétait d’ailleurs.
Un jour, elle apprit que les autorités locales encourageaient les chômeurs à travailler à Korla, à 12 heures de train de Bachu. Un peu excédée par les remontrances de sa mère, elle commença à envisager cette solution. Quand finalement elle se décida, ses amis se demandaient pourquoi elle voulait abandonner cette vie tranquille pour devenir une travailleuse migrante. « Ce qui est surprenant, c’est que ma mère m’a soutenue. C’est si loin de la maison, après tout », explique–t–elle à Beijing Information.