Les grands de ce monde, dirigeants et patrons, vont se réunir les 4 et 5 septembre à Hangzhou, dans un cadre magnifique, pour participer au Sommet du G20 et vont discuter des mesures à prendre pour faire face aux problèmes pressants auxquels le monde se trouve confronté.

On aura rarement vu un Sommet du G20 qui attire autant l'attention de la communauté internationale. Les dirigeants et représentants des vingt plus importants pays développés, en voie de développement et émergents vont se retrouver en Chine autour d'un thème : « Vers une économie mondiale innovatrice, dynamique, interconnectée et inclusive » pour discuter des moyens de faire face aux problèmes mondiaux actuels. Les plus importants et les plus concrets sont les suivants :

  - la notation de la dette d'un petit nombre d'entités économiques ne cesse de se déprécier, voire même touche le fond ;

  - de nombreux pays ont recours à des mesures d'assouplissement de la politique monétaire, généralisent les taux d'intérêt bas, ce qui entraînera davantage d'inflation et l'épargne bancaire va diminuer massivement ;

 - le Baltic Dry Index – un indice des prix pour le transport maritime de vrac sec des principales matières premières et un indice de la santé du secteur du transport maritime – est au plus bas ;

 - l'accroissement des conflits entre grandes puissances (relations sino–américaines, américano–russes notamment) ;

 - l'instabilité provoquée le Brexit sur le marché de l'Union européenne et à l'international ;

 - l'accroissement des mouvements contre la mondialisation : la plupart des gens dans le monde estiment que la mondialisation ne pourra pas leur procurer un avantage et que les seules à en profiter sont les consortiums internationaux et les multinationales ;

 - l'accroissement du protectionnisme à l'égard du commerce et des investissements dans le monde.

 Endettement : pour une croissance mondiale « de qualité » 

Un rapport publié par le cabinet McKinsey, la Banque des règlements internationaux et le Fonds monétaire international a fait savoir que de 2000 à 2014, la dette totale des 22 pays développés et des 25 pays en voie de développement les plus grands était passée de 87 mille milliards de dollars à 200 mille milliards de dollars, soit 2,86 fois le PIB de tous les pays de la planète (en 2014, ce chiffre était de 75 mille milliards de dollars). Un chiffre qui ne cesse de progresser.

Depuis la crise financière internationale de 2008, l'économie mondiale s'enfonce encore plus profondément dans la crise de l'endettement. D'après des chiffres de l'Institut de recherche mondiale de McKinsey, le niveau de la dette chinoise n'a cessé de progresser au cours des 14 dernières années, passant de 2,1 mille milliards de dollars en 2000 à 28 mille milliards de dollars en 2014. Elle concerne principalement les secteurs bancaires et de l'économie réelle, et ce sont les secteurs du bâtiment et de l'immobilier qui en ont subi l'impact le plus grand, ainsi que les secteurs de l'acier et du ciment notamment, dans la lutte pour éliminer la capacité de production obsolète.   

Pour éviter dans la mesure du possible les répercussions d'une crise de la dette, le gouvernement chinois a décidé de mettre en place des réformes structurelles d'ensemble dans les domaines économiques : éliminer le plus rapidement possible la capacité obsolète des industries dont la production est excédentaire, et effectuer progressivement la transition d'une économie orientée vers les exportations, reposant sur des industries polluantes et fortement consommatrices d'énergie vers un modèle plus respectueux de l'environnement et basé sur la croissance par la demande. Pour la Chine, la recherche d'un nouveau modèle de croissance et d'un nouveau moteur de croissance est indubitablement un défi énorme. Ce nouveau modèle de croissance chinois va servir de plan directeur pour le G20 de Hangzhou. Un tel modèle permettra un développement durable de l'économie mondiale.

Au vu des circonstances actuelles, c'est le moment opportun pour la transition de l'économie chinoise. La faiblesse actuelle du commerce mondial offre une occasion magnifique pour les réformes structurelles, on peut même dire que cela contraint à procéder à des réformes.

Comment la Chine compte–t–elle résoudre les problèmes actuels ?  

Pour résoudre les problèmes actuels, les pays du G20 réunis à Hangzhou vont préconiser l'innovation, le développement durable de l'économie, la finance verte et le libéralisme commercial.

Depuis la politique de réforme et d'ouverture il y a plus de trente ans, la Chine a effectué un grand pas pour prendre les devants de nombreux pays en développement dans le domaine de la modernisation notamment. Le modèle de développement de l'économie chinoise pourra–t–il servir aux autres pays en développement, pour qu'ils apprennent de son expérience et qu'ils en tirent des enseignements ? C'est une question cruciale.

Pour que l'économie mondiale redémarre, la Chine, lors du Sommet du G20 de Hangzhou, va s'efforcer de faire davantage entendre la voix des pays en développement et des pays émergents dans le système économique mondial ainsi que dans les réglementations mondiales. Cela permettra à la fois d'élargir les intérêts des pays en développement et des pays développés occidentaux.  En effet, si ces derniers bénéficient du système économique mondial, ils ont à plusieurs reprises fait preuve d'incapacité devant les problèmes économiques mondiaux.

D'après ce que l'on sait, ce Sommet du G20 à Hangzhou va accorder la priorité des priorités au développement du cadre macroéconomique mondial et un plan d'action sera annoncé. Il bénéficiera aux nombreux pays en développement, encouragera l'éradication de la pauvreté dans le monde et le développement durable et plus équitable de l'économie mondiale. C'est seulement de cette façon que le Sommet du G20 de Hangzhou pourra trouver des solutions appropriées pour la reprise de l'économie mondiale.