Le compte à rebours pour le Sommet du G20 a commencé. Les attentes sont grandes à l'égard de ce sommet dont le thème est « Vers une économie mondiale innovatrice, dynamique, interconnectée et inclusive », ainsi qu'à l'égard de la « solution chinoise » de développement par l'innovation et de réformes structurelles. On attend aussi beaucoup du B20, le Sommet des grands dirigeants d'entreprises, qui proposeront leurs projets pour redynamiser l'économie mondiale.  

La communauté internationale des affaires et la qualité des produits chinois 

Avant le G20, le gouvernement chinois et les entreprises ont souligné avec force et appelé à une « révolution de la qualité ». C'est devenu un sujet vivement débattu.  Le B20 de cette année discutera des moyens de promouvoir la croissance économique mondiale par la qualité.  

Lors de la réunion du Conseil des affaires d'Etat le 24 août, un thème central a été discuté : établir et promouvoir des normes pour les biens de consommation et mettre à niveau la qualité et accroître l'efficacité de l'offre « Made in China » pour mieux satisfaire les besoins des consommateurs. Pour promouvoir le « Made in China », il faut effectuer une « révolution de la qualité », ce qui va dans le même sens que la montée en gamme de l'économie chinoise pour parvenir au niveau moyen supérieur. Le 25 août, Pan gang, le vice–président de la Fédération industrielle et commerciale de Chine et PDG du groupe Yili, a pris les devants pour proposer le concept d'« entreprise de qualité », qui selon des initiés, donnera le cap lors de la réunion du B20 pour faire avancer l'économie mondiale. Selon lui, l'« entreprise de qualité » a un triple sens : la marque, les produits et le personnel. Le terme correspond au fait que, dans le processus de développement, les entreprises commencent à donner la place la plus importante à la qualité, et que pour faire face aux risques et saisir les opportunités de l'économie mondiale, les entreprises doivent d'abord faire de la qualité un article de foi. 

Consensus autour du concept de finance verte  

Si la finance irrigue l'économie, elle engendre des risques importants. Le cycle de déclin économique à partir de 2008 avait son origine dans la crise financière internationale et la crise de la dette en Europe. Dans cette édition du B20 a été constitué un groupe de travail spécifique sur la promotion de la croissance par la finance. Cinq réunions ont déjà eu lieu et 14 propositions ont été formulées sur 4 questions. Parmi celles–ci, la « finance verte » a retenu une grande attention. 

La finance verte sera pour la première fois abordée dans le cadre de ce B20. C'est un ensemble de systèmes complexes, qui touchent non seulement les mesures concernant les institutions financières, mais aussi l'attitude et le rôle des gouvernements. Un projet vert doit–il être prioritaire pour les financements publics et les capitaux des institutions financières ? S'il ne s'agit pas d'entreprises environnementales, les compagnies d'assurance doivent–elles acheter leurs actions ? Les investisseurs doivent–ils mieux évaluer les entreprises vertes et discriminer celles qui ne le sont pas ? Telles sont les problématiques que posent la finance verte.  

L'initiative « Ceinture et route » fournira des opportunités aux PME 

« Le sommet du G20 permet aux grands de ce monde de transformer les défis en opportunités », a fait récemment savoir le co–responsable du groupe de travail sur la construction des infrastructures du B20 et président du Boston Consulting Group Hans–Paul Bürkner, ajoutant que le Sommet de Hangzhou permettra d'aborder les perspectives de la croissance mondiale et de lancer des plans d'action.  

Pour encourager la croissance, les principales puissances doivent effectuer des investissements considérables dans les ressources humaines et la construction d'infrastructures. Les gouvernements doivent être déterminés à procéder à des réformes, c'est–à–dire ouvrir les marchés aux entreprises du pays et étrangères, et réduire les formalités inutiles, pour donner l'opportunité aux entreprises d'innover et de renforcer leur compétitivité d'ensemble. M. Bürkner estime que le B20 est une excellente opportunité d'échanges et de propositions qui permettront d'améliorer l'environnement économique mondial et de parvenir à un consensus sur les questions du commerce international, de l'investissement, du numérique et de l'emploi notamment. M. Bürkner considère que l'initiative « Ceinture et route » permettra à la Chine de consolider ses relations non seulement avec les pays voisins, mais aussi avec l'Afrique et l'Europe. De même, avec la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures, la Chine a assisté de nombreux pays émergents dans le renforcement de leurs infrastructures.  

Les entreprises sont une force essentielle dans le développement de l'économie mondiale et sont à la pointe des nouvelles modalités de croissance. Le B20, avec les discussions sur l' « entreprise de qualité », sur la « finance verte » et sur la construction des infrastructures, jouera à n'en point douter un rôle essentiel dans la promotion du développement économique mondial du G20, et son impact sera considérable.