Le Japon a commencé à mener une expansion active en Asie du Sud-Est après la Première Guerre mondiale. L'armée de mer japonaise adoptait à l'époque une position similaire à celle du Japon dans le conflit des îles Diaoyu, déclarant que les Japonais étaient les premiers à découvrir et à exploiter les îles de la mer de Chine méridionale. Cependant, lorsque le ministère japonais des Affaires étrangères affirme que « le Japon a découvert une terra nullius », ce n'est autre qu'une acrobatie rhétorique servant d'auto-justification et s'appuyant sur des preuves insuffisantes. Après avoir recueilli un ensemble de preuves historiques, le gouvernement japonais a revu sa position en décidant, d'une part, d'admettre que les îles de la mer de Chine méridionale avaient toujours appartenu à la Chine et, d'autre part, de nier le droit de souveraineté (terra nullius) de la France afin de refréner les prétentions expansionnistes du pays en mer de Chine, mais également de préparer le terrain pour l'occupation japonaise de ces îles.
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Dans les archives diplomatiques du ministère japonais des Affaires étrangères, et plus précisément dans la bibliographie explicative utilisée lors de la 56e Diète impériale de 1929, se trouve un document intitulé « A propos de l'exploitation du guano dans les îles Xisha (îles Paracels) par les concitoyens (japonais) ». Dans ce document, il est écrit : « les îles Xisha sont situées dans la mer de Chine méridionale, entre 16 et 17 degrés de latitude nord, à environ 70 km au sud-est de l'île de Hainan. L'archipel est constitué d'une vingtaines d'îles et îlots dont la plupart sont des récifs coralliens. Selon les études menées par la Shina (c'est ainsi que les Japonais désignaient la Chine à l'époque), en raison des oiseaux marins qui y nichent, la ressource principale de l'île est le guano, a laquelle s'ajoutent les poissons et les crustacés. Elles n'abritent aucun habitant permanent. Ce n'est que pendant la saison de la pêche que quelques centaines de pêcheurs et 20 à 30 bateaux de pêche y font escale. L'an dix de l'ère Taisho (en 1921), un Chinois nommé He Ruinian a obtenu la souveraineté économique sur l'archipel grâce au soutien de la révolution Sun Yat-sen et a fondé la société d'exploitation des îles Xisha, tandis qu'un autre, nommé Liang Guozhi, fut chargé de trouver des fonds en qualité de représentant en investissements. Tous deux ont signés un contrat de cogestion. Mais en réalité, les fonds investis dans l'entreprise étaient japonais : c'est un homme nommé Hirata résidant dans la ville taiwanaise de Kaohsiung qui les avait fournis. » (Image 1)