Le Sommet du G20, une plateforme permettant aux dirigeants des pays membres d'échanger leurs points de vue sur la résolution des problèmes économiques, joue un rôle important dans le domaine de la régulation macroéconomique dans le cadre de la gouvernance mondiale. En tant que pays hôte du Sommet de cette année, la Chine aura une place centrale.

Confrontée à la pression du ralentissement de la croissance, la Chine suscite une attention croissante dans le monde. Bien que certaines personnes restent sceptiques vis–à–vis de l'économie chinoise, elle demeure encore fiable dans les moments critiques. Dans ce contexte, le Sommet de cette année se fixe comme thème majeur d'examiner les modalités de faire repartir et de stabiliser la croissance de l'économie mondiale, et cela à un rythme plus important.

Depuis la crise financière, les marchés émergents contribuent de manière substantielle à la croissance mondiale. La baisse du rythme de croissance est devenue un sujet de préoccupation. Il est donc nécessaire pour les décideurs de recourir à des instruments politiques afin de remédier à cette situation et de stimuler la demande à travers le renforcement de l'investissement dans les infrastructures. Par exemple, la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures, fondée à l'initiative de la Chine, ainsi que la stratégie « Ceinture et route », jouent un rôle de levier, capables de contribuer au tiers de la croissance mondiale, de profiter à 65 % des populations de la planète et d'engendrer des opportunités en matière d'investissements, de marché, de protection de l'environnement et de projets verts.

La réforme du système de supervision de la finance mondiale, l'un des principaux sujets du Sommet de Hangzhou, porte sur la modernisation bancaire, sur les changements radicaux à apporter au FMI et sur l'intégration du yuan dans le panier de devises des Droits de tirage spéciaux. Face au risque de retrait des capitaux depuis les pays émergents lié à la hausse des taux d'intérêts américains, les décideurs devront agir de concert pour le contrôle de la finance mondiale.

Les modalités d'amélioration de la productivité et la stimulation de la croissance à travers l'innovation seront un autre sujet majeur de l'édition 2016 du Sommet. Le problème du vieillissement qui touche actuellement un grand nombre de pays sera évoqué. Par ailleurs, le relèvement de leur capacité de production et la réduction du coût de la main–d'œuvre sont au cœur des préoccupations.

Le changement climatique est aussi un sujet hautement important. La Chine a pris une part active à l'établissement du cadre de réduction des émissions de CO2, posant des fondations solides pour le développement futur. Lors du Sommet, les différentes parties auront la chance de franchir un nouveau pas, voire même de conclure certains accords.

Certains points chauds incontournables seront aussi évoqués, qu'il s'agisse du Brexit, de l'amélioration des relations entre Ankara et Moscou, et de l'optimisation du partenariat stratégique entre la Chine et la Russie. Mais la résolution des problèmes liés à l'économie mondiale demeure la principale préoccupation des pays du G20. Aucun pays du monde ne veut laisser les facteurs précités affecter le développement de son économie, ce qui est à la base de la coopération.

Le Sommet du G20 est une importante plateforme de coopération internationale. Sur la scène mondiale, la Chine adapte son langage à la communication avec les autres pays, s'efforçant d'établir un nouvel ordre économique international. La Chine n'a jamais prétendu au leadership mondial. Elle aspire à la paix et au développement dans un monde multipolaire, ainsi qu'a la résolution des problèmes mondiaux à travers la consultation. Un monde unipolaire est absolument inacceptable.

En tant que puissance responsable, la Chine toujours s'est toujours classée aux premiers rangs mondiaux dans divers domaines, tels que la réforme de l'ONU, le réchauffement climatique, la lutte contre Ebola, la résolution de la famine et de la pauvreté, ainsi que la lutte contre le terrorisme et les crimes transfrontaliers.

La Chine est déjà la locomotive de l'économie mondiale, avec un pourcentage de contribution s'élevant à 26,4 %. Elle va continuer à jouer ce rôle moteur. L'idée de construire une « communauté de destin », qui va de pair avec l'initiative « Ceinture et route », témoigne à juste titre du sens des responsabilités propre à cette grande puissance, qui ouvre le chemin de la coopération multilatérale dans le monde.