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Une double opportunité pour la Chine et le G20 en 2016

Paola Subacchi  ·  2016-08-22  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: G20

La croissance économique de la Chine, désormais deuxième plus importante au monde, maintient un rythme de croissance relativement soutenu, du moins par rapport aux économies du G7. Le pays a beaucoup fait parler de lui puisque le G20 2016 y sera tenu, alors que la Chine joue un rôle de plus en plus important à l'échelle internationale. Le pays devrait saisir cette opportunité et exploiter le potentiel du G20 pour échanger sur les principaux défis économiques mondiaux, auxquels les intérêts chinois sont de plus en plus liés. La plupart des défis auxquels l'économie chinoise fait face ne sont pas uniquement des défis pour la Chine, mais existent sous des formes différentes tant pour les économies développées que pour celles en développement. Ayant bénéficié d'un programme de réformes permettant l'ouverture à l'économie de marché, l'intégration à l'économie mondiale, et des avancées technologiques qui en résultent, la Chine est un exemple récent et pertinent pour les autres économies en voie de développement. Cependant, alors que les progrès économiques du pays sont de plus en plus importants, la Chine fait également face à de grands défis tant internes qu'externes.  

L'expansion de la technologie et de la chaîne de valeur mondiale dépend en grande partie de l'ouverture économique du monde et de sa résilience financière, qui doivent être encouragées. La Chine peut aider à renforcer la légitimité du G20 en apportant davantage la notion de distribution et d'accès équitable aux opportunités commerciales, aux investissements et aux finances, à travers des dialogues politiques pertinents. Grâce à cette initiative, la Chine peut également montrer sa volonté de soutenir la croissance des économies en voie de développement en dehors du G20. Outre le fait de travailler pour une politique environnementale mondiale plus favorable au développement, la Chine peut également s'investir dans l'optimisation du potentiel du G20 en encourageant la mise en place de réformes structurelles nationales au sein des pays membres, mais également la définition du marché et des fondements institutionnels pour la croissance de la productivité durable. 

Etant donné que la coordination de la politique économique mondiale résulte d'une réalité différente d'un pays à l'autre, due à leurs structures différentes, il ne serait pas objectif d'attendre la même chose de chacun. Avec l'importance croissante de la Chine dans l'économie internationale, le pays est devenu un partenaire important dans la gouvernance économique mondiale. Avant la grande crise financière, la hausse de l'excédent commercial en Chine reflétait le déficit commercial grandissant aux Etats-Unis. 

Le dispositif de change de la Chine et l'ajustement de son solde extérieur courant ont soudainement joué un rôle important à l'échelle internationale, ne représentant plus uniquement une préoccupation interne à la Chine. Les événements ayant poussé le pays au centre de la scène des débats sur la politique économique mondiale, les autorités chinoises étaient réticentes à jouer un rôle trop important trop tôt, car le pays était encore une économie en développement dont beaucoup d'habitants vivaient encore sous le seuil officiel de pauvreté. 

Etant donné le mécanisme de roulement de la présidence du G20, le pays hôte peut jouer un rôle fondamental concernant l'organisation de l'agenda et la gestion des efforts politiques concertés. La manière dont la Chine présidera le sommet permettra de présenter le point de vue des leaders chinois sur l'économie mondiale, sur la gouvernance économique mondiale et sur le rôle de la Chine dans ces deux domaines. Ce sera également une bonne occasion pour la Chine de développer son propre leadership dans les dialogues de politique économique mondiale. 

Ces dernières années, l'agenda du G20  a évolué progressivement, favorisant une organisation à moyen ou long terme plutôt qu'à court terme, et ce depuis le sommet à Los Cabos, au Mexique, en 2012. Ce changement correspond bien à la transition économique de la Chine et à l'énorme demande de nouvelles réformes qui en résulte. La croissance du PIB de la Chine a ralenti depuis 2011, ce qui reflète en grande partie le ralentissement de la croissance mondiale, mais aussi les difficultés d'ajustement structurel de la Chine. Comme pour l'économie mondiale, la Chine ne peut plus revenir au modèle de croissance pré-crise, puisque ce modèle ne fait qu'exacerber le problème de la surcapacité et les risques du système financier. Deux caractéristiques de l'expérience de la Chine, une externe et l'autre interne, en ressortent : en externe, l'intégration dans l'économie mondiale par le biais d'une plus grande ouverture au commerce et à l'investissement au travers d'un système financier et monétaire international stable ; en interne, l'approfondissement des réformes visant à faciliter l'affectation des ressources, à encourager l'entrepreneuriat et l'innovation, tout en favorisant un investissement public financièrement viable tant dans les infrastructures que dans le capital humain. Encourager un effort plus global sur la promotion de l'ouverture économique dans le commerce et l'investissement sera non seulement dans l'intérêt de la Chine, mais aussi dans l'intérêt de la plupart des autres pays. Plus précisément, la promotion du commerce et de l'investissement de manière plus équilibrée et plus inclusive sera une question très pertinente pour un grand nombre de pays en développement. Compte tenu des différends autour du Partenariat transpacifique et autres accords de libre-échange régionaux ces dernières années, c'est un domaine dans lequel le G20 peut explorer des possibilités plus globales de coopération ou même de coordination. 

Le G20 devrait travailler davantage sur le renforcement de la résilience du système financier et monétaire mondial, dont la Chine devrait tirer un intérêt particulier en raison de l'internationalisation du renminbi. Parmi ces principaux enjeux, promouvoir des réformes dans l'infrastructure financière mondiale en établissant un filet de sécurité mondial extensif, complet et adéquat tout en contrôlant le risque moral et en promouvant un système monétaire international multidevises. Encourager un programme de réformes structurelles axées autour de la promotion du potentiel de croissance et de productivité sera également un sujet important, dans lequel les intérêts fondamentaux de la Chine rencontreront ceux des autres pays du G20, mais aussi ceux des pays n'en faisant pas partie. Si le G20 peut prendre en main les réformes structurelles et servir d'exemple aux pays hors du groupe, il témoignera également de l'efficacité de l'organisation. 

Afin d'assurer la solidité des avancées du G20 dans divers domaines, la Chine pourrait également proposer un agenda sur l'optimisation des processus du G20 et l'amélioration de l'efficacité et de la légitimité du groupe. Beaucoup de questions peuvent être contestées sur le statu quo, par exemple, ou sur le fait qu'il n'y ait pas de système de roulement ou de mécanisme de sélection pour la présidence de certains groupes de travail, ou sur la  manière d'assurer la cohérence des travaux dans différents groupes de travail alors que des doublons sont inévitables dans la plupart des cas. Des mécanismes plus innovants ou des améliorations de mécanismes existants peuvent également être considérés pour promouvoir les efforts politiques dans tous les domaines. Le mécanisme de pression par les pairs, grâce au Processus d'évaluation mutuelle de collaboration politique, devrait être plus détaillé et mieux évalué. Pour cela, le support technique des organisations internationales est nécessaire, mais peut ne pas suffire. Au-delà du mécanisme de pression interne, qui est en grande partie opaque au public, les mécanismes de pression externes peuvent également considérés, comme encourager une participation accrue des think tanks dans les évaluations de la pertinence, ou la mise en œuvre et l'impact des engagements politiques. 

Alors qu'il est évident que l'économie mondiale ne peut pas revenir à un modèle de croissance pré-crise puisque la croissance de la productivité reste plus faible que durant la période précédant la crise, la Chine peut cependant s'inspirer de ses propres expériences en termes de développement et mener un effort plus global sur la promotion de l'ouverture économique dans le commerce et l'investissement d'une manière plus inclusive et plus systématique afin d'assurer davantage d'opportunités pour tous, y compris pour les pays non membres du G20. La Chine peut également renforcer les efforts de réforme structurelle du G20 en mettant l'accent sur le marché et les fondements institutionnels pour une croissance de la productivité plus élevée et plus durable. En contribuant à renforcer le rôle du G20 dans la gestion de l'agenda de la politique économique mondiale, la Chine peut également renforcer son rôle sur la scène politique mondiale. 

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