Le Sommet du G20 qui aura lieu dans un mois à Hangzhou ne concerne pas seulement les acteurs politiques et économiques des pays participants. La vie des résidents du quartier de Mantoushan (arrondissement de Shangcheng) a connu des changements réels grâce à cet événement d'importance internationale. « Jamais je n'aurais pu imaginer que j'habiterai maintenant dans une maison aussi jolie », déclare Xuan Wenying, une femme à 64 ans, en pointant du doigt sa nouvelle résidence. A Maotoushan, dix vielles maisons récemment rénovées ont été dotées d'un coin WC et d'une cuisine, et les travaux d'alimentation en gaz sont terminés.  

Mme Xuan y a déjà vécu 25 ans. Parlant de sa vieille maison, elle estime qu'elle ne mérite pas d'être comparée à son nouvel habitat. Auparavant, en raison de l'absence de toilettes, elle était obligée d'aller à 100 m de sa maison tous les matins pour vider son pot de chambre. « A l'arrivée du typhon, une école proche de notre quartier m'a souvent servi de refuge. Maintenant, je peux rester chez moi », ajoute–t–elle. 

Depuis longtemps, Mantoushan est connu pour être la « racine de la cité impériale » et ce quartier représente la longue histoire de Hangzhou, désignée en 1138 comme capitale de la dynastie des Song du Sud. Situé dans la zone des vestiges de l'époque, ce quartier n'a jamais connu d'aménagements d'ampleur depuis 60 ans en raison des mesures de protection du patrimoine culturel et du site du Lac de l'Ouest. Parsemée de bâtisses illégales et de taudis, cette zone était souvent en proie à des bouchons à cause de ses rues étroites, ce qui ternissait l'image de Hangzhou.  

« A cause des mauvaises conditions, les jeunes ont quitté Mantoushan. La plupart des résidents sont des personnes âgées », confie Lu Jun, secrétaire de la Commission du travail de la zone de Nanxing, relevant de l'arrondissement de Shangcheng. « Mais le Sommet du G20 qui aura lieu à Hangzhou est une bonne opportunité pour le travail d'aménagement de ce quartier. »  

En octobre 2015, le projet d'aménagement général a démarré afin de faire de Mantoushan un site caractérisé par l'harmonie entre le passé et le présent et un endroit symbolisant le charme typique des vestiges de la dynastie des Song du Sud. «  Nous devons faire en sorte que les masses populaires jouissent de l'amélioration de la vie grâce à la tenue du Sommet du G20. Tous les projets relatifs au sommet sont étroitement liés à la vie quoditienne du peuple », précise Miao Chengchao, secrétaire du Comité du Parti pour l'arrondissement de Shangcheng. 

Ayant mené des enquêtes sur place, Lu Jun et ses collègues ont établi différents projets selon les caractéristiques de chaque maison ciblée. « Par exemple, la résidence de Mme Xuan est une maison dangereuse de catégorie D. Ce genre de bâtiment est inhabitable. Il ne suffit pas de faire simplement des travaux de consolidation », souligne Lu Jun. De ce fait, le gouvernement local a procédé à une rénovation d'ampleur en fonction de la superficie et de la hauteur d'origine, allant du remplacement de la charpente à la répartition des espaces, en passant par le rajout d'un WC et d'une cuisine.  

Pour la construction des toilettes indépendantes, le gouvernement local a restauré toutes les installations souterraines, en posant de nouveaux égouts et en enterrant les câbles.  

Après la Fête du Printemps de 2016, Mme Xuan et ses voisins ont emménagé dans leur nouvelle résidence. « Nous n'avons rien dépensé pour notre nouvelle maison. Pendant la période de rénovation, le gouvernement a distribué à chaque famille 3000 yuans en guise de subvention pour le loyer », indique Mme Xuan. 

Maintenant, Mantoushan a une nouvelle image. Les rues y sont larges, les arbres donne une ombre agréable. En plus du marché aux légumes frais, on y trouve une bibliothèque, une salle de calligraphie et de peinture, une salle pour jouer aux cartes et aux échecs, et un parc public de 14 mille m².  

Mantoushan compte au total 2646 foyers, dont un millier a bénéficié du projet d'aménagement, lequel fait partie de la première tranche des travaux de rénovation. « Au lieu de faire des travaux de démolition totale et reconstruction intégrale, on se contente de restaurer en respectant le style original. Cela nous permet d'obtenir un bon résultat avec peu d'argent », souligne Miao Chengchao. Le montant global pour la première tranche des travaux est de 100 millions de yuans. Cette somme est totalement à la charge du gouvernement. « Le premier projet que nons avons élaboré équivalait à tout détruire et tout reconstruire, avec un coût totalisant les sept milliards de yuans. Nous l'avons abandonné à cause des coûts énormes au profit du projet actuel ». Lu Jun précise que la seconde tranche et la troisième tranche des travaux ont déjà été mis à l'ordre du jour. 

Beijing Information