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Forces des Fusées de l'APL, hier et aujourd'hui

  ·  2016-03-22  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: Forces des Fusées; Chine

Dans le cadre de la récente réforme militaire de la Chine, le Second corps d'artillerie a reçu l'appellation de Forces des Fusées, reconnaissant ainsi son rôle central dans la force de dissuasion du pays, au cœur de son statut de grande puissance. Beijing Information vous propose de découvrir l'histoire de cette unité spéciale.  

Durant l'hiver 1967, Zhang Jian (nom factice) arriva dans son unité d'artillerie qu'il ne quitta qu'à la retraite à un poste de direction. Le 31 décembre 2015, 48 ans après son incorporation, Zhang Jian découvre en passant sur la rue Xinjiekouwai, dans l'arrondissement de Xicheng dans le centre de Beijing, que la plaque de l'Hôpital général du Second corps d'artillerie a été enlevée sans tambour ni trompette et que l'établissement porte maintenant le nom d'Hôpital général des Forces des Fusées de l'Armée populaire de libération de Chine. Le Second corps d'artillerie a changé de nom pour devenir les Forces des Fusées, un des fruits de la nouvelle réforme militaire. Le porte–parole du ministère de la Défense nationale Yang Yujun avait déclaré à ce sujet : « Parce que la mission fonctionnelle qui incombe réellement au Second corps d'artillerie dans les forces armées est celle d'une nouvelle force armée. » Zhang Jian, qui appartenait au Second corps d'artillerie, a été le témoin du passé et du présent des Forces des Fusées de l'APL.

Un passé glorieux, mais dans l'ombre 

Nous sommes en 1956. Qian Xuesen,  un scientifique de la fusée considéré comme le père du programme de missile et de la technologie spatiale en Chine, écrit sur un tableau noir « Forces des fusées » et préconise que la Commission militaire centrale créé une nouvelle force armée, dans l'intention de créer une unité équipée de fusées. D'après Li Xuge, qui était à l'époque officier au bureau de l'armée de l'air du département des opérations de l'état–major général (il devint en 1985 commandant du Second corps d'artillerie), le cours de Qian Xuesen s'est déroulé exactement à trois heures de l'après–midi le premier janvier 1956. Les maréchaux He Long, Chen Yi, Ye Jianying et Nie Rongzhen étaient présents pour l'écouter et discuter de la possibilité de créer une force des fusées.

Mais il n'y avait pas de missiles, alors comment créer une armée ? Sous la houlette de Qian Xuesen, la « Cinquième unité de recherche » a été créée, chargée spécialement de la recherche sur les armes stratégiques comme les missiles. Alors que l'URSS avait rappelé depuis peu tous ses experts, le « Dongfeng–1 », un missile balistique à courte portée (une copie du « R–2 » soviétique) était lancé avec succès le 5 novembre 1960 dans la plus grande joie des précurseurs et des chercheurs chinois.  Dans les faits, dès 1959, la première unité de missiles sol–sol de Chine avait été constituée dans le secret. Le premier juillet 1966 fut créée l'unité des missiles stratégiques de Chine. Pour des raisons de confidentialité, cette unité n'a pas reçu l'appellation universelle internationale d'armée de missiles stratégiques, mais a été baptisée par le premier ministre Zhou Enlai lui–même du nom de Second corps d'artillerie.

Abrité dans des forêts et des montagnes profondes, enfoui dans des souterrains, le Second corps d'artillerie avait évidemment un caractère secret. Au début des années 1970, Zhang Jian revint chez lui pour voir sa famille et il n'a pas échappé aux questions dans son village. « Je ne pouvais rien révéler, mais je ne pouvais pas mentir à ma famille, alors je leur ai raconté que nous étions une unité capable de détruire des missiles, leur disant que les missiles, c'était des obus avec un œil. »

Au début, le Second corps d'artillerie a été classé comme une force armée, similaire au niveau des blindés et des unités de défense contre les armes chimiques. Au milieu des années 1980, avec la démobilisation d'un million de soldats, tous les quartiers généraux des forces armées ont été complètement révoqués pour revenir au Département des forces armées de l'Etat-major général, à la seule exception du quartier général du Second corps d'artillerie. Il a de plus été promu au niveau de grande région militaire, le commandant et le commissaire politique au rang de général. Il possédait un quartier général, un département politique, un département de l'intendance et par la suite un département des équipements. Son centre de recherche et développement et son budget étaient gérés de manière autonome. Le Second corps d'artillerie est devenu une quatrième force armée, à l'instar des forces terrestres, aériennes et maritimes. Mais elle conservait toujours son nom de Second corps d'artillerie, le mot « armée » n'avait pas remplacé le mot « corps ».

Le premier octobre 1984, lors de la parade militaire pour le 35e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine, des missiles blancs comme neige sortaient pour la première fois de leur silo et faisaient leur apparition le long de l'avenue Chang'an de Beijing.  Cette « seule force armée qui n'a jamais connu le combat » faisait son apparition et dévoilait un secret longtemps conservé.

Une armée à part entière 

Au début des années 1990, l'armée du Second corps d'artillerie a commencé à constituer sa capacité de missiles conventionnels, soit le quart environ de l'armée et a développé la théorie de combat dite de « campagne d'assaut de missiles conventionnels ». Des documents rendus publics montrent qu'il y avait des missiles balistiques à moyenne portée comprenant la série « Dongfeng–21 » ainsi que des missiles balistiques à courte portée comprenant la série « Dongfeng–15 », d'une portée de 600 km. Le missile de croisière sol–sol de modèle « Changjian–10 » avait une portée pouvant aller à 1 500 km et pouvant de plus être équipé d'une ogive nucléaire pour mener des missions de frappe stratégique.

Lors de la parade militaire du 3 septembre 2015, deux modèles de missiles balistiques à moyenne et longue portée anti–navires « Dongfeng–21D » et « Dongfeng–26 » ont fait leur apparition. Il s'agit de modèles de missiles balistiques à moyenne et longue portée anti–navires exclusifs sur le plan niveau mondial. 

Le 31 décembre 2015, dans l'Immeuble du Premier–Août – le bâtiment de l'APL sur l'avenue Chang'an de Beijing – Xi Jinping, secrétaire général du Parti communiste chinois (PCC), président chinois et président de la Commission militaire centrale du PCC, a remis en main propre le drapeau de l'APL au commandant des Forces des Fusées Wei Fenghe et au commissaire politique Wang Jiasheng. Donnant ses instructions, Xi Jinping a mis l'accent sur le fait que cette armée était au cœur de la force centrale de dissuasion stratégique de la Chine, qu'elle fournissait un appui stratégique dans le statut de grande puissance de la Chine, et qu'elle était la pierre angulaire de la sauvegarde de la sécurité nationale.

Cette rectification de l'appellation des Forces des Fusées, qui arrive sur le tard, révèle ainsi sa vrai nature, après avoir longtemps été dans l'ombre.

 

Beijing Information  

  

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