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Publié le 13/06/2007
«Je pense que les Chinois sont pareils aux Français. »

« Au début, je ne parlais qu'un français sinisé »

Quand et comment avez-vous découvert la Chine, la langue chinoise ?

X.F. : Ma première initiation a eu lieu à Paris, à l'automne 1989. J'avais 13 ans et je n'ai pas beaucoup étudié. En 1993, je sui venu une première fois à Beijing pour un séjour d'un mois avec mon professeur. Puis en 1998, j'ai voyagé autour de la Chine avec un ami. Je me suis installé en août 2001, c'est à ce moment que j'ai rencontré Liu Yang. Il peut évaluer mon niveau de chinois d'alors !

La Mère de Muriel Robin, présenté par Chen Cong.
(Photo: Shi Gang)

L.Y. : À cette époque, nous partagions une chambre dans une résidence pour étudiants étrangers, à l'Université normale de la capitale. Je préparais l'examen d'entrée au Conservatoire central d'art dramatique. Un jour, il me dit : « Wo xi wo. - Quoi ? - Wo xi wo, répète-t-il. » Il voulait prendre une douche !

X.F. : En français, on dit « Je me lave » ; j'insistais donc sur les deux « moi » en traduisant vers le chinois. [En réalité, il faudrait dire « Wo xizao » ; « Wo Xi Wo » est compréhensible mais constitue une faute de grammaire assez risible, NDLR].

L.Y. : Il nous arrive encore de dessiner ou d'utiliser le langage gestuel pour nous comprendre.

Mais vous parlez désormais très bien notre langue ! Avez-vous une méthode magique, notamment pour l'oral ?

X.F. : C'est en bavardant avec mes amis que je progresse à l'oral. Mon niveau de chinois est comme ci comme ça, et mon accent très mauvais.

L.Y. : Il parle comme un Ouïgour. Parfois je prétends qu'il arrive du Xinjiang, et les gens me croient ! Ensuite je dévoile le secret : « C'est un Français ». (rires)

Pouvez-vous écrire le chinois ?

X.F. : Un peu. Je suis capable d'envoyer des messages sur mon portable en transcription phonétique. Mais en matière d'apprentissage des langues étrangères, j'avoue que d'autres personnes sont plus douées que moi. De mon côté, la langue n'est qu'un outil de communication. Ce n'est qu'une différence de niveau, comme lorsqu'on apprend à conduire. Puisque je suis immergé dans un environnement sinophone, il devient nécessaire de comprendre, lire et écrire la langue ; toutes les pièces que je mets en scène sont en chinois.

L.Y. : Il force l'admiration de par sa bonne compréhension. Bien que son accent soit moins standard que celui de Laetitia, il comprend parfois mieux le texte que nous-mêmes, Chinois. À mon grand étonnement, dans l'œuvre de Wang Xiaobo, je suis moins apte à saisir ce qui se cache derrière la langue car Xavier, originellement, a étudié la littérature en France.

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